7 juillet 2011

Éducation : 76 % des Français ont une mauvaise opinion de l’action des pouvoirs publics

Un baromètre en baisseEt pourtant, ils restent 60 % à considérer que ces mêmes pouvoirs publics (État, régions, communes) devraient s’occuper en priorité de l’éducation. Un hiatus étonnant !

Commandé par l’institut Paul Delouvrier, publié le 6 juillet dans Les Echos et diffusé sur France Info, un sondage BVA compare, pays par pays, l’opinion des citoyens européens sur leurs services publics. On constate que le service public est jugé avec une grande sévérité partout en Europe, mais singulièrement en France – et surtout dans le domaine de l’éducation, où l’école reste néanmoins au premier rang des priorités des Français « en matière d’action publique ».

Quelles sont les attentes prioritaires en matière d’action publique ?

En Allemagne, en Angleterre, en Espagne, en France comme en Italie (les cinq pays du périmètre de l’étude), le « trio de tête » des attentes est le suivant : santé publique, 48 % ; emploi, 47 % ; éducation, 46 %.

En France, l’éducation passe au premier rang, avec 60 % de réponses positives, suivie de l’emploi (58 %) et de la santé (43 %). En matière d’éducation, les deux pays les plus demandeurs sont la France et l’Angleterre (45 %).

Quelles sont les appréciations à l’égard des services publics en matière d’éducation ?

En Europe, les « très bonnes » appréciations (6 %) et les « assez bonnes » (33 %) sont minoritaires face aux « plutôt mauvaises » (43 %) et aux « très mauvaises (17 %). Le sondage ne donne pas les résultats par catégories pour la France, où le total des bonnes opinions ne dépasse pas 24 %. En 2010, le même sondage donnait 34 % de bonnes opinions, soit une baisse de 10 % en un an seulement.

Quand les lignes commencent à bouger…

Il conviendra d’analyser ce hiatus entre de très fortes attentes et une piètre satisfaction. On peut évoquer plusieurs axes : un signal d’alarme face à une dégradation rapide ; le sentiment que ce ne serait pas inéluctable ; un attachement fort à l’État providence, envers et contre tout…

Gageons néanmoins que ce constat fera bouger les lignes. Plus que jamais, les écoles libres vont apparaître comme des ressources fiables et des partenaires de valeur pour des parents soucieux de donner la meilleure éducation à leurs enfants.

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