26 octobre 2011

Une institutrice témoigne: les évaluations statistiques au CP sont un vrai scandale

Françoise Candelier dirige l’école du Blanc-Mesnil, à Wasquehal (Nord), une école indépendante qu’elle a créée en 2009. Son cours préparatoire fait partie des 980 classes tirées au sort pour passer une batterie de tests d’évaluation sous la houlette du ministère de l’Éducation nationale. Ancienne institutrice de l’Éducation nationale, Françoise Candelier nous livre une analyse très documentée de ces tests. Elle nous explique pourquoi ces tests sont absurdes d’un point de vue pédagogique, et en quoi les questions posées aux familles et aux maîtres ne respectent ni les libertés individuelles ni la dignité des enseignants. Pour sa part, soutenue par les familles, elle a refusé de faire passer ces tests à ses élèves.

Que contient la « pochette surprise » envoyée par le ministère ?

Le 5 septembre, un courrier de la DEPP (Direction de l’Évaluation, de la Prospective et de la Performance du ministère de l’Éducation nationale) m’informe que je vais recevoir des fascicules pour faire passer des tests à mes élèves de CP dans le but d’alimenter des statistiques sur l’état du système scolaire.

Le 15 septembre, je reçois un carton contenant ces livrets, des lettres à distribuer aux familles, des questionnaires à remplir, etc. 980 écoles publiques ou privées de France sont concernées. Le tout doit permettre de faire passer, du 27 septembre au 7 octobre, une évaluation officielle à un panel dit « représentatif » de 15 600 élèves de CP. Ces élèves seront suivis durant toute leur scolarité de primaire. Cette évaluation ayant lieu en tout début de CP elle porte, en fait, sur les acquis de l’école maternelle.

Dans ce courrier, on m’avertit que cette évaluation est obligatoire. Elle entre dans le cadre de la loi de 1951 relative aux enquêtes statistiques. Après lecture de ces tests, je décide de montrer aux familles de l’école quelles épreuves devront subir les enfants. Voici quelques exemples de tests et des réflexions personnelles. Ce qui est extrait du livret du maître est en italique.

Quelques exemples de tests, suivis de réflexions personnelles

Page 2 du livret de passation

Consigne du maître : « Passez à la page suivante ». [Vérifiez]

« Vous voyez maintenant deux histoires. Ce sont les mêmes histoires mais elles ne sont pas écrites exactement pareil. » « Quelle est l’histoire qui vous semble la plus facile à lire ? Entourez-la. »

 Les épreuves de connaissance de l’écrit sont basées sur la méthode globale. Par exemple, on demande à l’élève de choisir, entre deux extraits de textes, le plus « facile à lire ». Mais l’élève n’aura pas à lire ce texte ! Il faut simplement qu’il reconnaisse la typographie correcte du texte. Ceci ne présente aucun intérêt. De plus, quand l’élève est instruit par une méthode écriture-lecture, avec le principe alphabétique, ce test va  à l’encontre de l’enseignement qu’il reçoit. C’est le cas dans mon CP, où les enfants apprennent à lire avec une méthode alphabétique. Ils ont commencé l’apprentissage de la lecture en maternelle. Ils déchiffrent de petits mots simples. Ce test absurde est de plus incompatible avec nos méthodes.

Dans cette épreuve, l’élève doit simplement choisir « quelle est la façon la plus compréhensible de raconter une histoire » : le dessin seul, le dessin et le texte, le texte seul. Encore une fois, quel est l’intérêt de cette question ?

En effet, pour un bon lecteur, le dessin n’ajoute pas grand chose à la lecture du texte. L’illustration seule est bien moins riche que le texte. Le texte seul, en revanche, s’il est bien lu, donnera toutes les informations nécessaires et sa lecture laissera au lecteur la liberté de se créer son image mentale de la scène décrite dans le texte. C’est d’ailleurs la finalité de l’apprentissage de la lecture. Donner assez d’autonomie à nos élèves pour qu’ils puissent se créer leurs images mentales à partir de la lecture d’un texte.

Dans cet item, que veut-on évaluer ? Faut-il que l’élève réponde que l’image et le texte ensemble permettent de mieux comprendre une histoire ? Que le texte seul n’est pas suffisant ? Dans tous les cas, à ce niveau de sa scolarité, un élève de début de CP ne peut répondre que par ce qu’on lui aura inculqué, étant donné qu’il ne sait pas encore lire ! On lui demande un avis alors qu’il n’est pas en mesure, étant donné son niveau de connaissances, de le donner de façon éclairée.

Page 4 du livret de passation

Consigne du maître : «  Passez à la page suivante ». [Vérifiez]

« La première histoire que je lis est placée sur votre cahier sous l’avion. » [Lisez le premier texte.]

« Celle que je vous lis maintenant est celle qui est écrite sous le téléphone. » [Lisez le second texte.]

« Quelle est, à votre avis, l’histoire la plus facile à comprendre ? »

« Si vous pensez que c’est la première histoire, celle où il y a l’avion, alors entourez l’avion. »

« Si vous pensez que c’est la deuxième histoire, celle où il y a le téléphone, alors entourez le téléphone »

L’élève doit choisir entre une suite de phrases sans lien entre elles et un texte  cohérent, lus par la maîtresse.

Faut-il arriver au CP pour tester cette compétence ? Nos élèves passent environ trois ans en maternelle, on devrait avoir repéré l’élève qui serait incapable de réussir cet exercice. Encore une fois on se moque du monde.

Et puis quel rapport entre un téléphone et un avion et ces textes ?  Toute cette signalétique de repérage ne peut que perturber les élèves.

Page 6 du livret de passation

Premier Item

« Je vais dire les 3 mots qui sont écrits dans le cadre en haut de la page sur votre cahier. »

« Mais je vais les lire dans le désordre et vous devrez les retrouvez à chaque fois. »

« Il faudra écrire 1 sous le premier mot que je dis. »

[Montrez au tableau comment on écrit 1]

« Maintenant écrivez 1 sous le mot é-lé-phant » [bien détacher les syllabes en lisant.]

« Vous devez écrire 2 sous le mot que je dis. »

[Montrez au tableau comment on écrit 2]

« Maintenant écrivez 2 sous le mot seau »

« Vous devez écrire 3 sous le mot que je dis. »

[Montrez au tableau comment on écrit 3]

« Maintenant écrivez 3 sous le mot pois-son »

[Dans le cahier de l’élève les mots sont donnés dans l’ordre seau – éléphant – poisson.]

Comment un enfant peut-il répondre à cette question au début du CP ?

S’il a déjà appris à déchiffrer, c’est qu’il a commencé l’apprentissage de la lecture en maternelle avec une méthode alphabétique dans une école qui choisit cette méthode ou avec ses parents qui lui auront enseigné la lecture avec une méthode alphabétique. S’il a reconnu les mots, c’est qu’il les a appris « par cœur »  en maternelle. Il aura donc subi la méthode globale qui consiste à photographier les mots. Enfin, ce peut aussi être dû au hasard tout simplement. Quel intérêt donc ? Quelle conclusion pourra-t-on tirer sur la préparation des élèves en maternelle ? 

Page 10 du livret de passation, second item

On ne demande pas à l’élève de lire le mot mais simplement de donner « un avis ». Cela montrera qu’il a l’habitude de voir des mots écrits en lettres d’imprimerie mais encore une fois quel en est l’intérêt ? Que peut-on démontrer par là ? Il aura fallu confronter ce petit pendant des mois à l’écriture d’imprimerie, en maternelle, pour qu’il parvienne à répondre à cette question. On met encore une fois la charrue avant les bœufs. Tant d’énergie dépensée pour, en fin de compte, retarder le vrai apprentissage de la lecture.

Page 9 du livret de passation

Sur le livret de l’élève n’apparaissent que les dessins : une main, un avion, un oignon, un chat.

Voici l’extrait du livret du maître:

 Sur le livret de l’élève sont présentés des dessins tels que ceux-ci :

«  Dans « crâne », on enlève le son [CR] au début ; entourez la bonne réponse dans la case.”

Les élèves doivent entourer le dessin de l’âne.

Ils subiront une dizaine de tests de ce type. On est dans une classe de 25 ou 30 élèves. Sommes-nous dans de bonnes conditions pour effectuer un test qui demande autant de concentration, d’écoute ? Bien évidemment non.

Puis il y a des tests sur la reconnaissance des mots. Il ne s’agit toujours pas de lire le mot mais de le « reconnaître ».

Dans d’autres tests, des suites de dessins doivent permettre de vérifier la structuration dans le temps et dans l’espace.

 On emploie les mots « lire », «  histoire » sans jamais faire lire une histoire. Il y a donc tromperie. L’ensemble de ces évaluations est ainsi émaillé d’approximations qui ne peuvent que déstabiliser les enfants… et le maître.

Lors du test d’écriture, on demande aux élèves d’écrire leur prénom, et les mots maman et chat : quelle injustice pourla petite Elisabeth par rapport àla petite Léa ! Nous avons la preuve flagrante que la méthode globale n’a absolument pas disparu.

Si nos élèves ne savent plus écrire, c’est parce qu’on ne leur apprend plus correctement à écrire. L’apprentissage doit être très progressif et rigoureux. On doit vérifier la bonne tenue du crayon, le sens correct du tracé. Or on voudrait leur faire écrire leur prénom et bien d’autres mots avant qu’ils ne se soient exercés à former une lettre à la fois, pour bien apprendre à écrire et cela en parallèle avec l’apprentissage dela lecture. Oncontinue à brûler des étapes de l’apprentissage de l’écriture, pourtant incontournables. Ces tests sont bien la preuve que les concepteurs de ces évaluations ne remettent absolument pas en question les méthodes pédagogiques en cours dans l’Éducation nationale. Ils continuent dans leur lancée absurde !

Tous ces tests ont leur origine dans les cabinets d’orthophonistes. J’en ai eu la certitude en interrogeant une orthophoniste. Ceci n’a rien à voir avec le travail d’un instituteur. Ce sont des tests techniques extrêmement ennuyeux et déstabilisants dans le contexte dela classe. Ilest même impossible de faire passer toutes ces épreuves dans une classe car les occasions de copier sur le voisin ne manqueront pas.

Mais le bouquet de ce feu d’artifice est le Test d’Estime de Soi

Voici ce que l’élève a devant lui au moment du test d’estime de soi. : des planches de smileys dont l’expression va du sourire à la grimace.

Voici les consignes données au maître :

Tâche : Vous proposez à l’oral des phrases que les élèves ont utilisées pour parler d’eux. Les élèves doivent dire s’ils ressemblent vraiment beaucoup, beaucoup, un peu ou pas du tout à ces élèves. Pour cela, chaque proposition comporte une icône de départ à des fins de repérage, puis quatre bonhommes dont le sourire est de taille décroissante (à l’intérieur de la case). Après chaque proposition, les élèves doivent entourer le bonhomme qui leur correspond le mieux parmi les quatre proposés. Lire deux fois l’item cible puis demander aux élèves d’entourer le bonhomme qui leur correspond le mieux parmi les quatre.

Matériel : Le matériel proposé est constitué de deux items pour l’entraînement et ensuite de 16 items qui correspondent à 4 domaines : 4 items pour le domaine « Scolaire », 4 items pour le domaine « Social », 4 items pour le domaine « Comportemental » et 4 items pour le domaine « Général ».

Consignes : Distribuer les cahiers. Avant de commencer l’épreuve, s’assurer que chaque élève dispose d’un crayon. Dire aux élèves qu’ils vont faire un exercice et qu’ils doivent attendre le signal pour passer d’un exercice à l’autre.

Dire : « L’activité que nous allons faire n’est pas un contrôle. Il n’y a pas de mauvaises ou de bonnes réponses. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment vous êtes. Attendez avant de commencer. »

Ajouter : « Je vais vous lire des phrases et vous direz, pour chacune d’elles, si elle vous décrit – très bien, – assez bien, – assez mal ou – très mal. Sur votre feuille, vous avez un bonhomme qui est tout à fait d’accord, un bonhomme qui est un peu d’accord, un bonhomme qui n’est pas d’accord et un bonhomme qui n’est pas du tout d’accord (montrer du doigt en même temps de quel bonhomme il s’agit). Plus le bonhomme sourit, plus il est d’accord et plus la phrase vous décrit bien. Vous devrez alors entourer UN bonhomme sur les quatre ; celui qui correspond à VOTRE réponse. » «  Nous allons faire un essai ensemble. »

Quel calvaire pour celui auquel on commande de répéter mot à mot ces consignes !

Voici les questions: « J’aime la télévision. » / « Je travaille bien à l’école. » / « Je trouve que c’est difficile de me faire des amis. » / « Je suis content de ma vie. » / « Je suis content de moi. » / « Je sais faire rire mes copains ! » / « Je voudrais être quelqu’un d’autre. » / « En classe, j’y arrive aussi bien que les autres. » / « Je suis aimé par les élèves de ma classe. » / « Je n’écoute pas les conseils de l’adulte. » / « Je voudrais être différent. » / « En classe, je trouve les réponses aux questions. »

Je préfère ne pas imaginer ce qu’il se passe dans la tête du petit élève en difficulté ! Tout d’abord, on nous explique que les phrases proposées au choix des enfants, pour évaluer leur niveau d’estime de soi ont été prononcées par des enfants. On dirait qu’on veut convaincre le maître qu’il ne fera pas de tort à l’enfant dans la mesure où ces phrases, prononcées par des enfants, ne peuvent exercer de violence sur leur conscience. On infantilise l’instituteur ! Comment celui-ci peut-il croire ce mensonge puéril ?

Alors que tout le système cherche à supprimer toutes évaluations du niveau de connaissances disciplinaires (notes, moyennes, classements) pour qu’aucune tête ne dépasse, par idéologie antiélitiste, on demande à un enfant de 6 ans de s’évaluer, on veut connaître ses représentations mentales. Quel intérêt ? Si un enfant a intégré un sentiment d’échec tel qu’il puisse répondre par la négative à une question générale comme « Je suis content de moi », c’est que le travail qui a été fait en amont (en maternelle) est très maladroit. Ce peut-être aussi un problème qui a son origine dans l’éducation donnée par la famille. Encore une fois, est-ce notre rôle de maître d’école de systématiser cette évaluation psychologique à tous nos élèves ? En travaillant, en communiquant avec ses élèves, l’instituteur va apprendre à les connaître ; il saura alors détecter un problème qui pourrait compromettre le bon déroulement de la scolarité. C’est alors qu’il dirigera l’élève, avec l’accord des parents, vers le spécialiste qui pourra tester l’enfant parce qu’il en aura les compétences et ensuite l’aider. En aucun cas un instituteur digne de ce nom ne doit se soumettre à ces injonctions administratives. Rien que le fait qu’il ne puisse savoir comment les tests ont été élaborés suffit à ce qu’il refuse de se plier à cette mascarade.

Voici ce que m’a écrit une psychologue : « Ces tests ressemblent énormément à un type de test psychologiques que j’ai vus en fac, dans le cadre de mes études de psycho, normalement strictement réservés à l’usage des psychologues, avec étalonnage et cotation réalisés par des psychologues dans le cadre d’évaluation précisée et faite par des psychologues ou des étudiants en psycho qui doivent avoir l’autorisation parentale. De plus, ça nécessite des explications préalables aux enfants et pas n’importe comment. »

Une orthophoniste expérimentée ajoute : « La partie estime de soi ne regarde pasla DEEP. Lesépreuves sont, dans la démarche globale, tirées d’épreuves ultraconnues de Boehm et Khomsi, utilisées par le psychologue scolaire et l’orthophoniste dans des conditions particulières et avec accord parental. C’est une démarche très bizarre de les plaquer ainsi dès le début du CP. »

Enfin pour clôturer le tout, le maître devra renseigner un dossier complet par élève. Des questions auxquelles on ne peut répondre dès le début de l’année de CP. On ne connaît pas encore tous les élèves suffisamment pour répondre, c’est malhonnête. Le maître doit répondre sur une échelle de 0 à 4, selon qu’il ne sait pas répondre, n’a pas remarqué, a remarqué telle ou telle attitude de ses élèves.

Voici les questions : « A une confiance en soi justifiée dans les activités scolaires. / A un excès de confiance en soi. / Manque de confiance en soi. / Est capable d’une attention régulière. / Est rapide dans l’exécution d’une tâche. / Est efficace dans l’exécution d’une tâche. / Fait preuve d’autonomie face à une tâche scolaire. / Dans l’exécution d’une tâche, sait anticiper et organiser son travail. / Présente des signes de fatigue pendant les activités scolaires. / Participe activement aux conversations scolaires. / Intervient à bon escient dans les conversations scolaires. / A un bon niveau de langage par rapport au niveau moyen de la classe. / Comprend les consignes de la classe. / Suit naturellement le rythme de la classe. / S’intègre bien parmi les enfants de la classe. »

Mademoiselle Anne Onyme, l’Education nationale saura tout sur vous

Le nom de l’élève est inscrit sur tous les documents. L’anonymat n’est pas respecté, il y a de quoi avoir peur ! On doit donner tous les renseignements concernant la famille, sa composition, la profession des parents, etc., comme précisé dans le fascicule de présentation : « L’un des buts du suivi d’une telle cohorte est d’éclairer le système éducatif sur le parcours et les performances scolaires en lien avec notamment le contexte de l’enseignement (type d’école, organisation scolaire), et des informations précises sur le milieu socio-économique et familial de l’élève, la représentation des parents et de l’élève sur sa scolarité et son devenir, l’environnement éducatif de l’élève dans et hors l’école. »

On se dirigera aussi vers les familles : « Nous reviendrons vers vous pour mieux connaître vos conditions de vie et la manière dont vous suivez les études de votre enfant. »

Au maître, on explique qu’il s’agit de récolter « des informations précises sur le milieu socio-économique et familial de l’élève, la représentation des parents et de l’élève sur sa scolarité et son devenir ».

Pour quelles conclusions ? Comment ces tests seront-ils interprétés ? Les libertés individuelles sont de moins en moins respectées, nous ficherons les élèves dès leur plus jeune âge, c’est déjà décidé ! Cette énième consultation va-t-elle apporter des informations nouvelles ?

Le système de l’Éducation nationale va mal, on le sait tous. Inutile de dépenser l’argent public dans ce genre d’évaluations. Plus personne ne peut croire en le bien fondé de ces pratiques. Jamais l’instituteur n’a été aussi instrumentalisé depuis deux décennies pour évaluer les élèves. Les diverses évaluations nationales n’ont pas servi à améliorer le système, tout le monde le constate, mais là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Un espoir tout de même se pointe à l’horizon : les parents d’écoles concernées par ces tests de la DEPP ont refusé que leur enfant soit « charcuté » ainsi. Leur bon sens les a fait réagir pour le bien de leur enfant et aussi pour préserver la dignité de l’instituteur qui refuse de devenir le petit agent docile d’un système violent, inquisiteur et totalitaire.

Françoise Candelier, directrice de l’école du Blanc-Mesnil, Wasquehal (Nord).

Le livret des consignes du maître

 

Le livret de l’élève

 

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