29 septembre 2011

L’autonomie des écoles, c’est dans l’air !

Lors de l’émission appréciée C dans l’air, du 27 septembre dernier et consacrée à la grève des personnels d’éducation, l’un des invités a préconisé avec force l’autonomisation des établissements scolaires pour contribuer à sortir notre système éducatif de la crise dans laquelle il se trouve. Pour René Sylvestre, fondateur et ancien président du groupe L’Etudiant, « il faut souligner que l’enseignement privé, actuellement, coûte moins cher à qualité égale  – non à quantité égale (ndlr : lapsus révélateur !). Toutes choses égales par ailleurs, l’enseignement dans un établissement privé coûte entre 10 et 20 % de moins. Là, il y a une question à se poser. […] C’est une question de gestion. On gère les moyens autrement et on arrive à des coûts inférieurs. […] Une des réformes à faire dans l’Éducation nationale, c’est rendre plus autonome là où ça se passe. L’enseignement ne se passe pas dans un rectorat, une région ou à l’Éducation nationale rue de Grenelle, ça se passe au lycée Turgot, au lycée Mistral d’Avignon, c’est là que ça se passe, c’est là qu’on est enseigné et enseignant. Il faut donner plus de pouvoir – je ne dis pas tout le pouvoir – plus de pouvoir, plus d’autonomie, plus de moyens, là, pour pouvoir refonder la communauté éducative qui se passe là. Dans l’enseignement privé, la communauté éducative, elle est aux Francs-Bourgeois, elle est à machin, elle est à truc (sic), ce sont des communautés éducatives. […] La décentralisation, c’est le respect du travail des gens, c’est leur dire que c’est là que ça se passe : c’est à toi, proviseur, avec ton conseil d’administration, tes professeurs, ta communauté éducative, de diriger ton établissement sous la houlette de l’État. Avec deux conditions, c’est que l’État fasse ce qu’il doit faire et qu’il ne fait plus. C’est le problème d’aujourd’hui et d’hier, l’État abandonne ses deux fonctions : la fonction de prévision, il ne prévoit plus rien, il y a longtemps qu’il ne prévoit plus rien, et il faut que l’État retrouve son pouvoir de contrôle. Il faut savoir que l’État ne contrôle plus rien, – les enseignants sont peu contrôlés -, mais il s’empêtre dans la gestion d’un système. Et quand vous vous empêtrez rue de Grenelle et au rectorat, ça donne des chiffres, des bidules… La décentralisation, la vraie, fera que la gestion se fera sur place.

Source : émission C’ dans l’air du 27 septembre 2011 http://www.france5.fr/c-dans-l-air/societe/premiere-greve-test-34047 après la 54e minute.

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