6 mai 2018

[Analyse] Education et expertise sont-elles conciliables ? L’analyse de France Stratégie

Quelle est la valeur de l’expert au sein le débat public ? Sur quoi fonde-t-il sa légitimité pour y prendre part, et quel est son rôle dans la prise de décision qui s’en suit ?
Le cycle de séminaires “Paroles d’experts : pour quoi faire ?”, organisé par France Stratégie, a culminé avec une journée entière consacrée à la question de l’expertise au sein de l’éducation.
Une réflexion nécessaire à l’heure où la refondation de l’école, de la maternelle à l’université, est traversée par une perte de confiance aussi générale que diffuse.

En forme de clin d’oeil, le “teasing” de cette journée -“Éducation : 65 millions d’experts ?”- annonçait bien toute la complexité de la question. Tous anciens écoliers, le regard sur l’école se teinte nécessairement de subjectivité.
Mais là n’est pas le seul biais : l’expert du terrain vaut-il celui de l’administration ? Celui de l’école publique celui de l’école privée ? Les “sciences de l’éducation” -terme assez générique s’il en est, ont-elles la prééminence sur la sociologie de l’école ? La psychologie scolaire doit-elle céder le pas aux sciences économiques consacrées aux questions éducatives ?
Vaste sujet, sur lequel la Fondation pour l’école elle-même, dont l’expertise est largement reconnue, doit pouvoir s’interroger, comme tout acteur du monde de l’éducation.

Nous vous invitons à lire le compte-rendu de ce séminaire, dont Céline Mareuge a su vulgariser toute la complexité avec talent. Quelles sont les influences réelles ou supposées qui se jouent au sein de ce triumvirat que sont l’opinion, le savant et le politique ?
De ce jeu subtil aux réalités plus mesurables -parole scientifique désunie et obscure, terrain caricaturé et politisé, échéances politiques à contre-temps-, les rouages de la défiance actuelle envers la figure de l’expert en éducation sont passés au peigne fin.
Une analyse qui permet, in fine, de faire émerger les solutions possibles pour y remédier, et reposant cette fois sur un nouveau trio : confiance du terrain, communication fédératrice, et intelligence collective.

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