12 mars 2014

Une école différente pour les enfants dys

Isabelle SciardLes enfants dys ne trouvent pas toujours leur place au sein des écoles classiques. Leurs troubles de l’apprentissage obligent souvent les parents à opter pour des écoles spécialisées, et donc hors contrat. Mme Sciard, responsable pédagogique des écoles du CERENE, à Paris, a répondu à nos questions. 


Pouvez-vous nous présenter vos écoles ?

Les écoles du CERENE créées par Hervé Glasel en 2010 accueillent des enfants présentant des troubles des apprentissages et plus précisément de troubles « dys » (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie, dysphasie, troubles de l’attention….).

Conçue comme une passerelle entre l’école primaire et le collège, les écoles du CERENE accueille des élèves du CE1 à la 3ème. Outre une stimulation intensive dans les domaines de leurs fragilités, elle leur permet de maîtriser les outils de contournement qui leur seront nécessaires au cours leur scolarité. Elle les prépare ainsi à une réintégration au sein d’un cursus classique.

En quoi la scolarité des enfants dys est-elle différente ?

La scolarité des enfants connaissant des troubles d’apprentissage nécessite souvent des prises en charge multiples, académiques et paramédicales. Celles-ci sont généralement difficiles à coordonner dans un contexte ordinaire. Il y manque souvent une unité de lieu et de regard permettant d’élaborer, évaluer et réorienter régulièrement le dispositif le plus approprié.

A l’école du CERENE, les enseignants travaillent en équipe avec des professionnels paramédicaux (orthophonistes, ergothérapeutes et orthoptistes) afin d’être au plus près des besoins de l’enfant. Toutes les rééducations peuvent être proposées à l’école, avec le degré d’intensité nécessaire.

Nos classes sont des classes à petits effectifs. La plupart des enfants bénéficient d’un ordinateur, lui-même équipé des logiciels spécifiquement dédiés à leurs besoins. Certains auront besoin de mobiliser la reconnaissance vocale, d’autres la dictée vocale, un correcteur orthographique… Dans un souci d’accessibilité des contenus, les manuels scolaires traditionnels cèdent la place à des supports pédagogiques adaptés élaborés par nos enseignants. Les principes de construction de ces outils sont inspirés des recherches en neurosciences sur la manière dont le cerveau apprend.

Ces scolarités, dans des écoles par nature privées et donc sans subvention de l’Etat, sont plus chères que les établissements publics, comment peuvent faire les familles qui n’en auraient pas les moyens ?

Ces écoles ont un certain coût mais, en fonction de la nature et de l’intensité de leur trouble, nos élèves peuvent éventuellement solliciter la reconnaissance de leur situation de handicap scolaire, et bénéficier d’une prise en charge partielle des frais de scolarité de la part de la MDPH de leur département.

Pour en savoir plus : www.cerene-education.fr

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