L’enseignement privé, un modèle à encourager

Les écoles libres, plus efficaces et plus sûres, sont plébiscitées par les familles dépitées par l'enseignement public. Elles représentent même une source d'économies non négligeable pour l'État.

Pour la première fois depuis 1945, la France a enregistré plus de décès que de naissances. Malheureusement, cette information n’a pas soulevé beaucoup de réactions au regard des conséquences de cette catastrophe qui concerne l’existence même de notre pays. Sur le plan scolaire, cela se traduit par une baisse du nombre d’élèves.

Pour cette rentrée, le ministère de l’Éducation nationale annonce 92 000 élèves en moins, essentiellement dans le premier degré. Cette tendance va s’emplifier au moins jusqu’en 2029 : -560 800 élèves dans le premier degré (primaire), et -217 000 élèves dans le second degré (secondaire), soit un total de -869 800 en cinq ans.

Pour cette raison, la ministre Élisabeth Borne a décidé de fermer 5 000 classes dans l’enseignement public, tandis que près de 500 sont à prévoir dans l’enseignement sous contrat.

Mais à contre-courant de la baisse de la démographie, les écoles libres dites hors contrat on créé cette année plus de 400 classes, portant à 2 614 le nombre total d’écoles libres, scolarisant 140 000 élèves. La fuite des familles vers les écoles libres se confirme donc d’année en année.

Les raisons sont connues : la baisse continue du niveau pour commencer l’étude TIMSS (sur les élèves de CM1 et de 4ème) publiée en 2024 place la France sous la moyenne des pays de l’Union européenne et de l’OCDE.

L’insécurité galopante vient ensuite. La ministère de l’Éducation nationale recense chaque année les “incidents graves” dans les écoles publiques et privées sous contrat. Au cours de l’année scolaire 2022-2023, le taux d’incidents graves était de 4,6 pour 1 000 élèves dans le primaire et de 13,7 pour 1 000 élèves dans le secondaire. En 2023-2024, il est passé à 5 incidents dans le primaire et 16 incidents dans le secondaire. D’aorès la DEPP, l’organisation statistique de l’Éducation nationale, les incidents graves sont quatre fois moins nombreux dans les écoles secondaire privées sous contrat, deux fois moins nombreux dans les écoles primaires sous contrat et quasiment inexistants dans les écoles libres dites hors contrat.

La déresponsabilisation des parents enfin, car il ne sont pas considérés par l’État comme étant les premiers éducateurs de leurs enfants. La mise en oeuvre du programme Evars sur la vie affective, relationnelle et sexuelle en est une illustration. Ce programme est imposé dans les écoles publiques et privées sous contrat alors que cette question est normalement la responsabilité des parents.

Pour terminer, à l’heure où faire des économies est vital pour notre pays, il est cruel mais utile de rappeler quelques chiffres. Dans l’enseignement public, le coût annuel de la scolarité d’un élève est en moyenne de 9 710 euros, entièrement à la charge de l’État. Dans l’enseignement privé sous contrat, la part de l’État  s’élève en moyenne à 4 200 euros par enfant, pour un coût total de 6 000 euros environ. Dans l’enseignement privé hors contrat, la part de l’État est de 0 euros, pour un coût total de 3 000 euros environ par élève et donc intégralement à la charge des familles. Si les écoles hors contrat n’existaient pas, l’État devrait donc dépense 1,27 milliard d’euros supplémentaires. L’encouragement de l’initative privée permettrait de faire davantage d’économies, d’autant que l’école privée obtient de bien meilleurs résultats et qcoûte deux à trois foir moins cher que le public…

Quand aurons-nous enfin un gouvernement qui respecte et reconnaisse à sa juste valeur l’enseignement libre et encourage la liberté du choix de l’école ?