TRIBUNE. Les écoles hors contrat poursuivent leur essor, portées par le choix croissant de familles en quête d’exigence, de sécurité et de cohérence éducative.
Chute de la démographie oblige, 92 000 élèves manqueront à l’appel à la prochaine rentrée de septembre. L’Éducation nationale a annoncé la fermeture de 5 000 classes dans les écoles publiques. Cette contraction durable des effectifs ne touche cependant pas les écoles libres dites « hors contrat ». En effet, la Fondation pour l’école a identifié plus de 238 projets d’ouverture d’écoles. Si tous ces projets n’aboutiront pas en 2025, nous savons d’ores et déjà qu’au moins 400 nouvelles classes ouvriront leurs portes dans quelques jours.
Pourquoi un tel succès ? Les parents qui le peuvent fuient les écoles publiques pour des raisons connues : insécurité, baisse du niveau, manque d’exigence, absences de professeurs non remplacés, etc.
Mais il y a des raisons positives de choisir les écoles libres hors contrat, les voici : outre qu’elles répondent aux lacunes mentionnées ci-dessus, la principale raison est sans doute la place effective reconnue aux parents en tant que premiers responsables de l’éducation de leurs enfants. Ceux-ci trouvent dans les écoles libres une plus grande cohérence avec les principes d’éducation qu’ils prônent chez eux et profitent ainsi d’une meilleure collaboration avec le personnel enseignant et éducatif. L’école libre accompagne les parents tout au long de la scolarité des enfants, qui ne sentent pas d’opposition entre les deux autorités. Par ailleurs, il existe en général un meilleur suivi individuel de chaque élève, et ce point essentiel est plébiscité par les parents.
C’est pour cela qu’ils acceptent de payer, parfois cher, et de se sacrifier pour l’école de leurs enfants. Chaque école, avec ses particularités, crée ainsi une petite société d’amitié où les élèves trouvent un environnement paisible et cohérent entre les professeurs, les cadres de l’école et les parents. Ce succès ne devrait-il pas inciter les pouvoirs publics à se remettre en question ?