18 septembre 2019

113 écoles ouvertes à la rentrée 2019 ! La France compte désormais 1530 écoles indépendantes

Communiqué de presse

Mercredi 18 septembre 2019

113 écoles ouvertes à la rentrée 2019 :
les écoles indépendantes achèvent leur mue et
s’installent durablement dans le paysage éducatif français

 

Consciente de la nécessaire refonte de notre système éducatif, la société civile s’investit toujours plus dans la création d’établissements indépendants, afin d’offrir aux enfants des écoles adaptées à la diversité de leurs besoins.

113 écoles indépendantes ont encore ouvert leurs portes cette année [1], confirmant par-là la nécessité de leur contribution au paysage éducatif français. Plus de 60% d’entre elles sont des écoles du premier degré, 40% sont des collèges ou des lycées [2].

La France compte désormais 1530 établissements indépendants, répartis sur l’ensemble de son territoire [3].

Ces écoles s’appuient sur leurs facteurs-clés de succès historiques, qu’il s’agisse de classes à petits effectifs, de pédagogies adaptées à des problématiques éducatives spécifiques (élèves souffrant de troubles Dys, de handicap(s), ou ayant tout simplement besoin d’apprendre autrement), ou de leur capacité à s’ancrer au sein d’un territoire donné -notamment au cœur de la ruralité quand l’école publique y recule.

La liberté scolaire, garantie par la Constitution, est à la source de cette capacité d’expérimentation et d’adaptation des écoles indépendantes aux besoins du terrain.   

Les nouvelles écoles indépendantes ouvertes en 2019 sont à l’image d’un secteur qui achève sa mue, souvent loin des clichés traditionnels :

1 – Des nouvelles écoles très présentes en milieu rural

Près de 30% des écoles ouvertes en 2019 l’ont été dans des communes rurales de moins de 2 000 habitants ; au total, près de 45% d’entre elles sont implantées dans zones de moins de 10 000 habitants [4].

Il n’est plus rare de voir des écoles indépendantes s’ouvrir au cœur des villages pour pallier les fermetures de classes et d’écoles publiques. Elles permettent non seulement de maintenir les familles dans les territoires [5], mais aussi l’installation de nouveaux arrivants, las du mode de vie imposé par les grandes villes, sensibles à l’écologie et désireuses d’un certain retour à la nature.

2 – Des écoles qui se rendent financièrement plus accessibles

38% des écoles indépendantes ouvertes en 2019 coûtent moins de 300€ par mois [6].

Plus du tiers des écoles base sa tarification sur le revenu des familles pour se rendre plus accessible. 80% des nouvelles écoles pratiquent des tarifs dégressifs selon le nombre d’enfants inscrits au sein de l’établissement.

Si les écoles indépendantes restent chères compte tenu de leur statut entièrement privé, elles privilégient majoritairement un mode de fonctionnement associatif loin de tout esprit lucratif.

3 – Des écoles dont les pédagogies réveillent l’École

Avec le nombre réduit d’élèves par classe, les écoles indépendantes font de leurs pédagogies adaptées aux différents besoins des élèves un de leur principal atout.

La pédagogie Montessori est la pédagogie dominante des écoles nouvellement créées. Seconde tendance : le mélange de différentes pédagogies actives, qui enrichissent le projet pédagogique des écoles et permettent aux professeurs de varier leurs pratiques en fonction des matières comme des élèves.

12% des nouvelles écoles accueillent des « publics spécifiques » : des enfants souffrant de troubles de l’apprentissage divers ou d’handicaps. Tout comme pour les troubles Dys, les écoles indépendantes permettent aujourd’hui d’offrir à des centaines d’élèves et à leurs familles des cursus éducatifs que n’offre pas encore l’école classique.

Sur l’ensemble des écoles indépendantes, la pédagogie dite « classique » ou « explicite » reste majoritaire, mais le poids de la pédagogie Montessori augmente chaque année.

Les écoles indépendantes sont de véritables laboratoires des pédagogies alternatives ; leur succès ne cesse de se diffuser au sein des écoles publiques ou sous contrat [7], désireuses de renouveler leurs pratiques face aux nouvelles problématiques scolaires : difficultés d’acquisition des fondamentaux, troubles de l’apprentissage divers comme les troubles Dys ou TDAH…

Par ailleurs, en mettant la collaboration avec les parents au cœur de leur projet éducatif, les écoles indépendantes apparaissent aujourd’hui particulièrement adaptées pour faire face aux nouvelles problématiques scolaires : phobie scolaire, harcèlement ou encore dépendance aux écrans.

 

4 – Des écoles essentiellement laïques

Reflet de la société civile, les écoles indépendantes sont majoritairement aconfessionnelles : 87% des écoles ouvertes en 2019 sont sans confession déclarée,  et elles sont 70% sur l’ensemble du secteur.

5- Les écoles indépendantes : une importante réserve de croissance

Avec plus de 300 projets d’ouvertures d’écoles dans les deux ans actuellement recensés par la Fondation, le secteur des établissements indépendantes dispose d’une importante réserve de croissance.

Toutefois, les porteurs de projets doivent faire face à des difficultés structurelles bien identifiées [8]. Le premier frein à l’ouverture de nouvelles écoles indépendantes réside dans leur capacité à trouver des locaux. Vient ensuite la question du financement de ces établissements.

Enfin la loi Gatel, si elle permet d’encadrer l’ouverture et l’inspection des écoles, contribue à rigidifier l’accès au secteur : la justification de 5 ans d’expérience en établissement pour pouvoir accéder à des fonctions de direction contraint de nombreux profils à fortes compétences à renoncer à leur projet.

 

Conclusion

La Fondation pour l’école, premier interlocuteur de l’État sur les écoles indépendantes, se félicite de voir le système éducatif français enrichi par un nombre d’écoles indépendantes sans cesse plus important. Ces 1530 écoles savent répondre à des besoins éducatifs toujours plus variés, qu’ils soient liés aux pratiques pédagogiques, aux profils d’élèves accueillis, ou aux spécificités propres à un territoire.

 

Téléchargez ce communiqué de presse et ses infographies en taille réelle ICI

Contact Presse : Diane ROY – Contacter Diane Roy par courriel  – 01 42 62 76 94 – 06 62 45 06 32


[1] Recensement effectué par la Fondation pour l’école sur la base des informations mises à sa disposition.

[2] Base déclarative. Sondage réalisé au mois de septembre 2019 par la Fondation pour l’école, auprès des écoles ouvertes en 2019.

[3] Recensement effectué par la Fondation pour l’école sur la base des informations mises à sa disposition

[4] Base déclarative. Sondage réalisé au mois de septembre 2019 par la Fondation pour l’école, auprès des écoles ouvertes en 2019.

[5]

[6] Base déclarative. Sondage réalisé au mois de septembre 2019 par la Fondation pour l’école, auprès des écoles ouvertes en 2019.

[7]

[8] Base déclarative. Sondage réalisé au mois de septembre 2019 par la Fondation pour l’école, auprès des écoles en projet n’ayant finalement pas ouvert en 2019.

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3 commentaires
  1. Bonjour !
    Merci pour vos questions nombreuses sur les établissements indépendants
    Il y a effectivement beaucoup plus d’écoles indépendantes qu’auparavant : 1600 aujourd’hui, 800 il y a 10 ans
    La raison de leur succès est qu’elles savent prendre à bras le corps les problématiques éducatives actuelles, auxquelles le système classique ne peut pas ou plus répondre : crise de l’autorité, fondamentaux “lire, écrire, compter” mal maîtrisés en 6eme par presque 40% d’une classe d’âge (20% présentant de “très grandes difficultés”… rappelons que la France “brille” par sa présence dans les dernières places des pays occidentaux dans les classements TIMMS et PISA), programmes uniques et monolithiques qui ne permettent pas d’adapter l’enseignement aux élèves qui ont besoin de plus de temps (et aussi à ceux qui sont en avance)…
    Les écoles indépendantes permettent de mettre en œuvre des pédagogies différentes comme Montessori, ou la pédagogie par la nature, permettant la prise en compte des troubles de l’apprentissage comme les enfants TDAH, Dys, à haut potentiel, ou l’accueil des enfants souffrant de handicap, d’avoir des petits effectifs, de proposer des projets d’établissements adaptés aux besoins locaux, comme des écoles bilingues ou internationales, des écoles dans les banlieues, dans les zones rurales, si souvent oubliées ou souffrant de la fermeture des écoles publiques
    De tels projets ne sont possibles QUE par le statut indépendant de ces écoles.
    Dès lors qu’elles passent sous contrat d’association avec l’Etat, ce qui est possible après 5 ans d’existence (le statut de hors contrat est obligatoire pendant 5 ans), elles doivent adopter le modèle de l’Education nationale.
    Par contre, toutes les écoles indépendantes doivent respecter “le socle commun des connaissances” établi par l’Education nationale, et se soumettent à de nombreux contrôles et inspections académiques.
    Donc OUI, ces écoles sont plus que nécessaires, leur succès en est la preuve.
    Ces écoles sont à 2/3 des écoles primaires et 70% sont aconfessionnelles.
    Statutairement elles peuvent choisir d’être sous le régime associatif ou être une entreprise, et elles sont financées par des dons privés : elles ne reçoivent aucun financement de l’Etat, ce qui explique le coût plus élevé des scolarité.
    La Fondation pour l’école s’engage, elle, uniquement auprès des écoles associatives, qui font au maximum pour réduire le montant des scolarités et appliquent des politiques tarifaires favorables aux familles et indexées sur les revenus des familles.
    N’hésitez pas à nous recontacter pour d’autres questions.

  2. Pourquoi tant d’écoles indépendantes ? Quels en sont les particularités ? sont-elles bien nécessaires ? Qui les financent ?
    Pourquoi des lycées ? qu’y apprennent-ils d’autre que les lycées classiques ? Quelles sont leurs taux de réussites et les statistiques d’entrées dans les grandes écoles ?

  3. Insistez sur le fait que de nombreux élèves « différents » vont dans les établissements hors contrat car les autres (trop nombreux par classe, AVS non formée, ….) ne peuvent pas s’adapter, ou difficilement à ces élèves
    La scolarité est assez compliquée pour ces étudiants « différents » pour ne pas leur imposer en plus un bac en présenciel!
    Il suffirait simplement que les élèves ayant droit à des aménagements pour le bac (et là, ils ne peuvent pas contester de la décision car le dossier est passé en commission), quel qu’ils soient, passent l’intégralité des épreuves en contrôles continus, qu’ils soient dans un établissement hors ou sous contrat
    La situation est assez compliquée cette année, pour tous les étudiants, pour pas que les étudiants, souffrant d’un ou plusieurs handicaps, soient doublement pénalisés!
    Cela serait un beau geste pour eux et un début de reconnaissance pour les établissements hors contrat

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