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FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – À la traîne dans tous les classements internationaux, l’école française connaît des dysfonctionnements structurels. La fondation Res Publica et son directeur Joachim Imad estiment qu’il faut revoir en profondeur la formation des professeurs.


FIGAROVOX. – La Fondation Res Publica s’est penchée, à l’occasion d’un colloque, sur la formation des professeurs des écoles, à l’aune notamment des résultats inquiétants des élèves français dans les classements internationaux. La réussite des élèves dépend-elle entièrement de la qualité des enseignants ?

Joachim IMAD. – De nombreuses enquêtes attestent en effet du déclassement éducatif de notre pays. La France figurait parmi les premiers pays d’Europe en mathématiques dans les années 1990. Le classement TIMSS 2020 place dorénavant les élèves français de CM1 et de 4ème derniers en Europe et avant-derniers de l’OCDE en maths et en sciences. Les collégiens français de 4ème d’aujourd’hui ont le niveau des élèves de 5ème de 1995. Les résultats de l’enquête Cedre de 2019 vont dans le même sens. En fin de 3ème, près d’un collégien sur quatre est désormais en difficulté en mathématiques.

Les matières littéraires n’échappent pas à cette dynamique, ce qui n’est pas surprenant lorsque l’on sait que les élèves français ont perdu, en fin de cycle obligatoire, 700 heures de français depuis 50 ans. Les études du programme de recherche Pirls sur la compréhension de l’écrit des élèves de CM1 sont très sévères et nous placent bien en deçà de la moyenne des Européens. Sur une courte dictée, les élèves de CM2 d’aujourd’hui font sept erreurs de plus que ceux d’il y a trente ans. Autre constat inquiétant : les très bons élèves français sont de plus en plus concernés par la baisse du niveau éducatif. La dernière enquête TIMSS révèle que seuls 2 % des collégiens en classe de 4ème atteignent un niveau avancé en mathématiques. La moyenne européenne s’élève à 11 % et celle de Singapour et de la Corée du Sud à 50 % !

Un professeur tire avant tout son autorité et sa légitimité de la compétence dont il est doté.

Joachim Imad

À qui la faute ? Il est difficile de répondre à cette question tant les problèmes et les responsabilités semblent imbriqués. Comme l’écrivait Charles Péguy, «les crises de l’enseignement ne sont pas des crises de l’enseignement. Elles sont des crises de vie». Le délitement à l’œuvre tient à des causes qui outrepassent largement la seule question de l’école. Une société a l’école qui lui correspond, d’où le lien intime entre la crise de notre modèle républicain et la crise de notre école, celles-ci s’intensifiant mutuellement, comme le souligne Souâd Ayada, présidente du Conseil supérieur des programmes . Lorsque la crise de la transmission sévit dans l’ensemble du corps social et nous fait croire que le passé est par essence obsolète, lorsque les passions démocratiques rendent toute hiérarchie suspecte et alimentent le relativisme ambiant, lorsque les humanités cessent d’imprégner les consciences et que la place de l’écrit se réduit toujours plus, il est logique que notre système éducatif se porte mal.

Des problèmes spécifiques à l’école existent par ailleurs. Ceux-ci tiennent d’abord selon moi aux finalités qu’on lui attribue à tort. L’émancipation par le savoir et le développement de la rationalité n’est plus au cœur de nos objectifs. Nous vivons depuis longtemps avec l’idée que le rôle de l’école serait d’épanouir l’enfant et de lui transmettre des «compétences», terme ô combien managérial. L’école a perdu sa finalité de première d’institution de l’État, chargée d’introduire l’enfant dans un monde qui le dépasse. Cette confusion intellectuelle est source de nombreux maux, y compris dans les politiques en place pour former nos professeurs, mission pourtant capitale dans la réussite des élèves. Un professeur tire avant tout son autorité et sa légitimité de la compétence dont il est doté. Toutes les enquêtes témoignent d’un lien très fort entre qualité de la formation, enthousiasme des professeurs et performance des élèves.

Quels sont aujourd’hui les écueils français dans la formation des professeurs ?

Avant même la formation, tout part du recrutement et du trop faible niveau des admis au concours. Du fait de l’abaissement continu du niveau éducatif et de la crise d’attractivité de la profession, les professeurs sont recrutés avec des exigences de plus en plus basses. Au cours de la session extraordinaire de 2014 du concours de professeurs des écoles, la barre d’admissibilité était descendue jusqu’à 4/20 à Créteil, 5/20 à Paris et 4,5/20 à Versailles. Dans le secondaire, nous sommes passés de plus de 8000 candidats au Capes en 1997 à moins de 3000 après 2010, et la part des enseignants contractuels a fortement augmenté. De nombreux postes demeurent non pourvus, notamment en maths, en lettres classiques et en allemand.

À ces problèmes de recrutement qui doivent beaucoup à la dévalorisation salariale et symbolique de la fonction de professeur s’ajoutent les défauts structurels de notre système de formation. Celle-ci souffre tout d’abord d’un manque flagrant de pluridisciplinarité. On estime aujourd’hui que près de 70 % d’entre eux obtiennent des licences en sciences de l’éducation, discipline fort orientée idéologiquement. Beaucoup ont des lacunes en français et très peu suivent un cursus scientifique, ce qui n’est sans doute pas sans rapport avec le déclin de la culture scientifique dans notre société. Plus généralement, on ne s’autorise pas à appréhender le primaire dans sa spécificité par rapport au secondaire. Un professeur des écoles enseigne jusqu’à huit disciplines, là où un professeur du secondaire ne donne cours que dans une ou deux matières. Tous suivent pourtant les mêmes licences monodisciplinaires.

Seuls 55 % des enseignants déclarent en outre avoir été formés pendant leur période de formation initiale à la gestion de classe et du comportement des élèves, ce qui est inquiétant dans la mesure où les professeurs débutants sont souvent affectés dans des établissements plus défavorisés, inégalitaires et multiculturels. Trop de professeurs français s’estiment en outre insuffisamment soutenus en début de carrière.

Auparavant réservée aux Écoles normales, la formation des maîtres a été confiée à l’université en 1990, année de création des IUFM. Depuis, l’insatisfaction des acteurs de terrain n’a cessé de se faire entendre, les résultats des élèves français se sont effondrés et le métier de professeur a perdu en attractivité.

Joachim Imad

Dans de nombreux pays de l’OCDE, les enseignants font du co-enseignement avec des collègues plus expérimentés pour faciliter leur entrée dans la profession et reçoivent une rémunération supplémentaire ou une réduction de leur volume de cours, ce dont nous pourrions peut-être nous inspirer. Autorisons-nous également une réflexion sur les mesures mises en place en Corée, au Canada et au Japon pour attirer les enseignants de qualité dans les établissements en grande difficulté : avancées de carrière, primes substantielles, classes à effectifs réduits, etc.

Comme l’explique Éric Charbonnier dans notre publication, l’absence de pratiques coopératives constitue une autre faiblesse de notre système pédagogique, à rebours de ce qui se fait dans les autres pays de l’OCDE. L’augmentation des synergies et des échanges entre collègues aideraient nos professeurs à se sentir moins livrés à eux-mêmes. D’autres leviers existent enfin pour redresser notre système de formation, à l’image par exemple du développement de la formation professionnelle afin de faciliter les évolutions de carrière de ceux qui en ressentent le besoin.

Une proposition évoquée durant le colloque consisterait à confier la formation des maîtres, actuellement effectuée par l’Université, à l’Éducation Nationale. Quelle est la logique derrière cette idée ?

Auparavant réservée aux Écoles normales, la formation des maîtres a été confiée à l’université en 1990, année de création des IUFM. Depuis, l’insatisfaction des acteurs de terrain n’a cessé de se faire entendre, les résultats des élèves français se sont effondrés et le métier de professeur a perdu en attractivité.

Les IUFM n’existent plus aujourd’hui. Ils ont été remplacés en 2013 par les Éspé et en 2019, par les Inspé, mais le problème de fond demeure. Il tient à la prégnance de l’idée selon laquelle les connaissances et compétences du professeur compteraient moins que la pédagogie envisagée de manière purement théorique. Selon cette approche, c’est l’élève qui est au centre de l’école et non pas les savoirs. Ceux-ci ne sont d’ailleurs plus transmis de manière verticale mais «co-construits», selon la formule consacrée. Le triomphe implacable des sciences de l’éducation évoqué ci-dessus rend compte de cette lame de fond idéologique. À cet écueil s’ajoute l’erreur de la mastérisation, à l’origine d’un curieux paradoxe : l’abaissement du niveau de formation des professeurs s’accompagne d’une élévation de leur niveau d’études. Un rapport de la Cour des comptes de 2012 soulignait pourtant l’impréparation de la réforme de 2010 (obligation d’être titulaire d’un M2 pour passer le concours de professeur des écoles) et la dégradation de la formation professionnelle que celle-ci portait en germe.

Lucide sur ce constat d’échec, le gouvernement tente actuellement de réformer la formation initiale, comme l’a expliqué le recteur de Paris Christophe Kerrero dans notre colloque : contrats d’alternance dans les classes, développement dans vingt académies d’un parcours préparatoire au professorat des écoles où la formation se fait en alternance entre l’université et le lycée, etc. Le développement de ces parcours préparatoires n’est néanmoins pas chose facile. Du fait de l’autonomie des universités, on ne peut pas obliger celles-ci à créer des licences pluridisciplinaires qui iraient pourtant dans le sens de l’intérêt général. Si les résultats attendus ne sont pas obtenus, on pourrait donc envisager à terme de rattacher la formation des professeurs à l’Éducation nationale elle-même. L’apprentissage y serait plus pluridisciplinaire, avec idéalement un volet recherche. Surtout, il se ferait véritablement au plus près des savoirs fondamentaux et de la pratique. Des écoles du professorat des écoles seraient donc créées. Celles-ci pourraient, en lien avec les universités, délivrer des équivalents de masters ou bien des diplômes d’écoles tout en préparant les futurs maîtres au concours.

Une telle réforme serait évidemment révolutionnaire et devrait faire face à de nombreuses résistances, qu’elles soient universitaires, syndicales, administratives ou encore politiques. Gardons cependant à l’esprit que la construction des Écoles Normales a demandé beaucoup d’énergie. Nous faisons face à un défi de même importance aujourd’hui. La qualité de notre école conditionne le développement intellectuel, économique et social de notre nation. Le déclin actuel, fruit de décennies de lâchetés et d’abandons, ne saurait être enrayé sans une réponse à la mesure de la situation.

Dans un autre colloque de janvier 2021, vos intervenants déploraient le manque de culture politique des professeurs sur la question de la laïcité. Est-ce aussi un angle d’amélioration dans la formation des enseignants ?

Cette question concerne moins les professeurs des écoles que ceux du secondaire. À l’occasion du colloque «Enseigner la République» auquel vous faites référence, Iannis Rodder rappelait que 27 % des enseignants s’autocensurent dès qu’il est question de religion à l’école. La religiosité pénètre toujours plus dans la vie quotidienne et les pratiques des élèves, laissant les professeurs désarmés face aux manifestations de séparatisme qui ne cessent de se multiplier. Bien souvent, ceux-ci ne se sentent pas assez soutenus en interne par les corps de direction et estiment, lorsqu’ils rapportent les problèmes, que la réponse est trop complaisante.

Alors que l’émotion face au beau paraît étrangère aux préoccupations scolaires de notre temps et que les obscurantismes font leur retour de toute part, l’actualité du combat pour les humanités est évidente. Plus que jamais, notre héritage de nation littéraire nous oblige.

Joachim Imad

Ce paradigme du «pas de vague» n’est plus tenable. Sur la laïcité, le désarmement intellectuel des fonctionnaires de l’Éducation national est frappant. Les professeurs n’ont aujourd’hui plus de culture commune républicaine pour les épauler et s’estiment insuffisamment formés face aux tensions, revendications victimaires et comportements violents qui s’expriment. Les témoignages recueillis après l’hommage à Samuel Paty rendent compte de ces difficultés. Le dispositif destiné à mieux former les professeurs à la laïcité courageusement mis en place par Jean-Michel Blanquer, suivant les préconisations de Jean-Pierre Obin, va dans le bon sens mais il est trop tôt pour apprécier ses effets.

La formation des professeurs à la laïcité ne saurait être suffisante sans réflexion sur la manière dont celle-ci doit être enseignée aux élèves. Trop souvent, ces enjeux sont abordés par le biais d’un catéchisme moralisateur à l’occasion de cours d’éducation morale et civique dont les finalités ont été dévoyées depuis leur instauration par Jean-Pierre Chevènement en 1985. La laïcité souffre par ailleurs d’être réduite à une vision anglo-saxonne très peu républicaine insistant uniquement sur la liberté de conscience et la coexistence pacifique des religions et des sensibilités de chacun. On ne peut pas se contenter de parler des valeurs républicaines de manière abstraite aux élèves sans montrer en quoi celles-ci sont le produit d’une histoire spécifique et dynamique, de principes philosophiques nourris par des textes fondateurs ancrés dans notre imaginaire.

Comme le rappelle Natacha Polony, la République, pour être enseignée, a besoin de Rabelais, de Voltaire, de Rousseau et d’Hugo. Alors que l’émotion face au beau paraît étrangère aux préoccupations scolaires de notre temps et que les obscurantismes font leur retour de toute part, l’actualité du combat pour les humanités est évidente. Plus que jamais, notre héritage de nation littéraire nous oblige.

FIGAROVOX/TRIBUNE – En suivant, comme dans le film Elephant, la trajectoire qui mène à l’assassinat de Samuel Paty, on mesure le rôle joué par des collégiens. La violence terroriste qui a tué un professeur de l’enseignement public, voilà un mois, pose aussi des questions de fond sur l’éducation.

Par Marie-Noëlle Tranchant – le 13/11/2020

Marie-Noëlle Tranchant est journaliste et critique de cinéma.


On se souvient du film Elephant, palme d’or 2003, qui raconte la tuerie de Columbine, perpétrée par des lycéens au cœur de leur école. Le réalisateur américain Gus Van Sant trace diverses trajectoires aléatoires qui s’entrecroisent avant de converger vers le point de la déflagration, où sont réunis tueurs et victimes. La caméra suit les allées et venues des uns et des autres, occupations et préoccupations ordinaires, espace familier.

Elle décrit des comportements individuels, en même temps qu’elle dessine une sorte de topographie balistique du massacre. Certains critiques ont reproché au cinéaste de ne donner aucun jugement moral. Mais tout l’enjeu du film est dans cette neutralité sans pathos: la tragédie apparaît comme une résultante de forces, combinant la logique et l’imprévisible.

On pourrait regarder l’assassinat de Samuel Paty au collège de Conflans Sainte-Honorine en suivant les trajectoires autour de ce lieu qui se trouve être, comme dans le film, une école. Et cela pose quelques questions, si l’on relève qu’une ligne essentielle de l’action passe par les élèves. C’est une élève de 4ème qui est à l’origine de l’histoire, et deux autres joueront un rôle déterminant à l’autre bout de la chaîne en désignant physiquement leur professeur au tueur, contre de l’argent.

Apparemment, ni le père ni la direction n’ont trouvé à redire à l’attitude de cette gamine qu’il aurait peut-être suffi de remettre à sa place pour dévier le cours des choses

L’élève initiale se plaint à son père des mauvais traitements de son professeur à un cours où elle n’était pas, exclue pour quelques jours en raison de son comportement. Précisions apportées par la police quand elle a dû enquêter sur l’affaire qui grossissait. Apparemment, ni le père ni la direction n’ont trouvé à redire à l’attitude de cette gamine qu’il aurait peut-être suffi de remettre à sa place pour dévier le cours des choses. Faut-il y voir la rencontre de deux logiques opposées, celle de l’enfant roi, ou de «l’apprenant» maître, et celle de l’enfant inconditionnellement soumis aux normes familiales?

En tout cas, cette question éducative, qui relève normalement des relations entre parents et enseignants (relation faussée au départ par la présence d’un imam au côté du père!), a été immédiatement «externalisée», créant trois nouvelles trajectoires: vidéos accusatrices, réseaux sociaux, propagande islamiste d’un côté ; enquête policière de l’autre ; et à l’intérieur, intervention de diverses instances de l’Éducation nationale autour du professeur mis en cause.

Rien sur l’élève initiale. La cartographie devient alors complexe, les lignes du terrorisme intérieur, du renseignement, de la géopolitique islamiste, s’entrecroisent autour de Conflans Sainte-Honorine, devenue capitale éphémère du djihadisme.

Qu’un collège en soit l’épicentre est un amer paradoxe. Les élèves qui ont activement concouru à cette violence barbare ne sont pas des «mineurs isolés» livrés à eux-mêmes, ni des enfants-soldats jetés dans la guerre. En 4ème, cela fait une dizaine d’années qu’ils fréquentent l’école de la République. Ils suivent même un «enseignement moral et civique». Personne ne leur a jamais dit quand ils étaient petits que c’est mal de mentir et de tricher?

À la fin deux adolescents se retrouvent livrés à la justice avec la très lourde accusation de complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste

Personne ne leur a appris à accepter une sanction quand elle est méritée, parce que c’est le premier pas pour devenir responsable de ses actes? Et personne ne leur a dit que la responsabilité est la condition première de la liberté? Personne ne les a fait réfléchir sur la délation qui court les réseaux sociaux et qui est un des fléaux de leur âge, sur le respect dû aux personnes?

À la fin deux adolescents se retrouvent livrés à la justice avec la très lourde accusation de complicité d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Ils devraient être le remords de l’Éducation nationale, car ils en étaient la raison. Les adultes pleins de théories s’en souviennent-ils? Ils ont la charge de faire grandir des enfants réels, de leur donner par le savoir les moyens d’accéder à leur vie personnelle, libre et responsable.

Le titre du film de Gus Van Sant, Elephant, renvoie à la légende indienne des aveugles qui, touchant chacun une partie de l’animal sans voir l’ensemble, en donnent une description fragmentaire et incohérente. Mais on l’a rapporté aussi à l’expression anglaise «the elephant in the room»: la chose énorme que personne ne veut voir. On voit l’acte terroriste, on voit les réactions politiques, les idéologies aux prises, les mesures de protection et de rétorsion, on voit Erdogan contre Macron.

On ne voit pas cette réalité aveuglante: au cœur du dispositif, il y a des collégiens que rien n’a empêché de devenir des instruments de mort, dans un sanctuaire de l’Éducation nationale. Ils sont le territoire perdu des humanités, ce beau pluriel d’humanité. Nul besoin d’armes en vente libre comme on le reproche toujours aux Américains. Les mots suffisent pour tuer.

Leur trajectoire va du mensonge à la calomnie, de l’insulte à l’appel à la vengeance, de la dénonciation d’un homme à la lame d’un couteau. Une imparable balistique.

Le colloque international « École et égalité des chances » organisé par la Fondation pour l’école au Palais du Luxembourg le 14 mai dernier a rassemblé de nombreux participants.

Il a permis de réunir des gens et des institutions très variés qui, au delà de leurs différences, ont pu se retrouver sur des diagnostics et des propositions d’actions dans lesquelles la légitimité et l’importance de la liberté scolaire étaient reconnues et saluées.

Cette journée a notamment mis en lumière la diversité des préoccupations qui sous-tendent les débats autour de l’égalité des chances à l’école, et montré combien cette préoccupation est bien partagée par tous, quel que soit son bord politique.

La qualité et la diversité des intervenants ont permis de faire l’état des lieux de la situation en France avec lucidité ; à cet égard, le sondage inédit présenté par l’Ifop ne pourra qu’interroger les acteurs de l’éducation dans notre pays.

Les expériences nationales et internationales, menées sur le terrain et exposées lors de cette rencontre, ont montré combien la liberté pédagogique, dans ses diverses dimensions et interprétations, est une réponse efficace dans la lutte contre les inégalités scolaires. Le financement public du libre choix scolaire s’impose comme une exigence démocratique. Il n’est plus ni de gauche ni de droite, à l’échelle mondiale. On ne peut que souhaiter que ces expériences, partagées avec énergie et enthousiasme, puissent être reprises, adaptées et diffusées au sein de toutes les structures éducatives de notre pays.

Nous vous invitons à retrouver le compte-rendu et l’ensemble des ressources du colloque dans la ‘Salle de presse’ de la Fondation pour l’école : vidéos bonus des experts présents ce jour-là, références complémentaires, chiffres-clés , etc.

Pour suivre les suites données à cet événement et les activités de la Fondation pour l’école, vous pouvez vous abonner à ses comptes Facebook, Twitter et LinkedIn.

Anne Coffinier, directeur général de la Fondation pour l’école, était interviewée par l’émission La Source de la chaîne KTO.

Invitée à s’exprimer sur la loi Gatel adoptée ce 29 mars 2018 par l’Assemblée nationale, Anne Coffinier a pu souligner le caractère ambigu de cette loi qui, sous couvert de mieux contrôler les potentielles dérives islamistes de certains établissements, donne un tour de vis général à l’ensemble des écoles indépendantes en France.

Pour regarder son intervention, cliquez ICI.

La prochaine « Rencontre de l’Espérance », vendredi 23 mars, portera sur l’avenir de l’école avec Mme Virginie Subias-Konofas d’apporter sa réflexions sur les points suivants :

  • Que nous enseigne l’histoire de notre système éducatif ?
  • Le système actuel (public et sous-contrat) a-t-il encore les moyens d’évoluer ?
  • Le sans contrat, une solution d’avenir ?

30ème RENCONTRE DE L ’ESPERANCE
Vendredi 23 Mars 2018 à 20h30
Lieu : salle paroissiale de Saint Lambert de Vaugirard, 117 rue Blomet, Paris XV° – Métro : Vaugirard

Pour vous inscrire : [email protected]

30èmeRencontre 23 Mars 2018 VirginieSubias Konofal

L’Institut Libre de Formation des Maîtres ouvre ses portes le samedi 24 mars 2018.

Le métier de professeur d’école vous intéresse ? Alors ces portes ouvertes sont un passage obligé.

« Pour vous former au magnifique métier de maître d’école, venez découvrir sa formation initiale accessible aux étudiants titulaires d’un bac +3 ou plus. Cette formation se déroule en alternance sur 2 ans.

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La proposition de loi 589 visant à « simplifier et mieux encadrer le régime d’ouverture et de contrôle d’ouverture des établissements privés » sans contrat avec l’Etat a été adoptée par les sénateurs le 21 février en première lecture. Si la proposition de loi contourne la décision du Conseil constitutionnel qui avait retoqué le projet de Najat d’un passage à un régime d’autorisation, certaines dispositions pourraient s’opposer aux droits de l’enfant prévus par des traités internationaux. C’est l’analyse d’Adeline Le Gouvello, avocate, spécialisée dans les droits de la propriété intellectuelle et le secteur de l’enfance, publiée dans FigaroVox le 23 février 2018.

D’ores et déjà, le texte se heurtera à cette difficulté. Mais en outre, les dispositions internationales, notamment celles relatives aux droits de l’enfant, entrent en contradiction directe avec cette proposition.

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« Les écoles hors contrat, coupables de mieux réussir que l’Etat ? » C’est la question que soulève Jean-Thomas Lesueur dans un article publié par le magazine Causeur alors que la proposition de loi 589 visant à restreindre la liberté d’ouvrir les écoles sans contrat est étudiée au Sénat ce mercredi 21 février.

Le Sénat veut punir le bon élève de l’école française

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