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Le handicap à l’école : un constat en demi-teinte

L’école inclusive est une volonté affichée et le droit à l’instruction pour tous les enfants un droit fondamental, qu’ils soient ou non en situation de handicap. Parmi les enfants en situation de handicap, trop peu bénéficient d’un accompagnement et d’un enseignement adaptés à leurs besoins spécifiques. Certains n’ont même tout simplement pas la possibilité d’être scolarisés en milieu ordinaire. Quel constat dresser ? Quelles en sont les causes ? Quelles sont les alternatives ? La Fondation pour l’école fait le point.

 

 

 

Handicap et scolarité : un bilan en trompe-l’œil

Si le système éducatif est sensé avoir intégré depuis la loi n°2005-102, du 11 février 2005, tous les enfants en situation de handicap pour mettre fin à l’exclusion dont ils étaient victimes, le système montre ses limites et les données chiffrées ont de quoi faire pâlir.

Malgré les efforts faits par le système éducatif, chaque année, 11 000 à 13 000 enfants handicapés n’ont aucune solution de scolarisation, même partielle.

De par leur nombre, ce sont logiquement les écoles publiques qui accueillent majoritairement les enfants en situation de handicap, qu’il soit mental, moteur ou psychique. Le primaire est plus largement concerné. La cause en est très simple : le système devient de moins en moins inclusif à mesure que l’enfant grandit :

  • Si à 6 ans, 95 % des enfants handicapés sont scolarisés en milieu ordinaire, ils ne sont plus que 63 % à 10 ans ;
  • La rupture s’accélère encore entre le collège et le lycée : en 2018/2019, 105 000 collégiens bénéficiaient d’un Plan personnalisé de scolarité (PPS), contre 34 000 lycéens ;
  • En études supérieures, seulement 1 % des inscrits sont en situation de handicap.

À terme, ce sont 50 % des élèves handicapés qui sortent du système scolaire sans diplôme ou qui ne seront titulaires que du diplôme national du brevet (DNB). Pour comparaison, cette proportion est d’environ 25 % dans la population générale.

Comble de la sanction pour ces élèves, 35 % d’entre eux sont harcelés, avec les conséquences que cela entraîne.

Les causes d’une inclusion qui prend la forme d’une exclusion

Scolariser un enfant en situation de handicap en milieu ordinaire induit que ses besoins spécifiques soient pris en compte. Les apprentissages doivent donc être différenciés et adaptés. Or, presque 1 enseignant sur 4 (23 %) intervenant auprès d’élèves en situation de handicap physique, moteur ou psychique en milieu scolaire ordinaire n’a pas été formé.

Pire même, à la rentrée 2019, 20 000 à 25 000 élèves (soit 1 enfant sur 10) en situation de handicap n’avaient pas d’AESH. Cette situation sonne le glas d’une réelle inclusion pour ces élèves et leurs parents qui ont besoin d’un accompagnement.

Le handicap et la scolarité dans les écoles indépendantes à pédagogie alternative

S’adapter à l’enfant et non l’inverse, c’est la base des pédagogies alternatives. Tous les enfants ont des besoins éducatifs différents, les enfants en situation de handicap ne sont donc pas une exception lorsque l’on construit une offre pédagogique diverse et innovante.

Petits effectifs et adaptabilité au rythme de travail, réelle prise en compte des troubles de l’apprentissage liés au(x) handicap(s), variété pédagogique, refuge après un épisode douloureux en milieu scolaire ordinaire, étroite collaboration entre l’école et les parents, les écoles indépendantes répondent par essence aux besoins particuliers des élèves en situation de handicap, favorisant l’inclusion de tous.

La mission de la Fondation pour l’école, fondation reconnue d’utilité publique, est d’œuvrer depuis bientôt 15 ans au développement de ces écoles, pour que la scolarité soit l’affaire de tous et assure l’instruction et le bien-être de tous les enfants, porteurs d’un handicap ou non.

Soutenez les écoles indépendantes !

 

A l’occasion du comité des dons de la Fondation pour l’école en juillet 2022, 21 écoles indépendantes se sont vu remettre une subvention afin d’être accompagnées dans leur développement.  

Le montant des subventions allouées est de 205 K€, tout cela grâce à la mobilisation des bienfaiteurs de la Fondation pour l’école.  

L’espoir que le renouveau éducatif puisse franchir un cap au bénéfice de milliers d’enfants est réel.

Ces écoles ont une seule mission : emmener chaque élève au plus loin de ses talents, et la Fondation les accompagne. Bravo à elles qui se mobilisent pour empêcher la chute de l’instruction :

Ecole et Collège Saint Joseph (01) , Les Sarments (11), Saint Anselme (25),  Saint Joseph l’espérance (27), Saint-Pierre (30), Ein Gedi (33), Saint Fort (33), Philibert Vrau (36), Saint Michel (36), Saint Jean Paul II (44), Le Renard et la Rose (45), Ecole de la Sainte Famille (50), Les petites Brindilles (57), Sainte Bénilde (63), Saint Dominique Savio (69), Anne de Guigné (74), Saint Joseph des Lys (78), Saint Dominique (78), Saint Martial (87), Lycée Hautefeuille (92), Saint François d’Assise (92). 

Les écoles indépendantes sont essentielles pour l’avenir de l’éducation, faisons en sorte de les aider. 

 

 


D’autres exemples concrets ?

Comité de mai 2022

Comité de mars 2022

Comité de décembre 2021

Comité de la Rentrée 2021

Comité de Juillet 2021

Comité exceptionnel de Juin 2021

Comité de mars 2021

Comité des dons de janvier 2021

Comité des dons d’octobre 2020

Comité des dons de juillet 2020

18 écoles associatives ont pu recevoir une subvention à l’occasion du comité des dons de la Fondation pour l’école en mai 2022.

Agrandissements, matériels pédagogiques, nouvelles classes ou nouveaux espaces de vies … autant de projets différents soutenus grâce à la générosité des bienfaiteurs de la Fondation pour l’école.

Entièrement privée, la Fondation ne peut rien seule. Au total, ce sont 162 K€ qui ont pu leur être distribués à l’occasion de ce comité des dons.  

2 écoles adaptées, 9 écoles innovantes, et 7 écoles classiques ;  Ces établissements scolaires, tous sous gestion associative, mettent en place leurs projets pédagogiques du primaire au secondaire, afin de répondre toujours mieux aux besoins éducatifs des enfants : La Providence (11), Que la joie demeure (26), La Marelle (31), L’Envol des Papillons (33), Ker Anna et Joachim (35), Holiskol (35), Sainte-Anne (42), Saint Thomas d’Aquin (56), Bihotza (64), Les Sarments – cours Charles le Grand (66), Parenthèse (67), Ecole du ciel (68), Nazareth (69), Cours Saint-Martin (72), la Petite école du bon pasteur (75), Bienheureux Charles de Foucauld (78), L’espérance (95), Montetibou (54). 

Ne relâchons pas nos efforts, ces écoles et tant d’autres ont besoin de nous.

 


D’autres exemples concrets ?

Comité de mars 2022

Comité de décembre 2021

Comité de la rentrée 2021

Comité de Juillet 2021

Comité exceptionnel de Juin 2021

Comité de mars 2021

Comité des dons de janvier 2021

Comité des dons d’octobre 2020

Comité des dons de juillet 2020

Montessori et Freinet : quelles sont ces pédagogies alternatives ?

Dans le système éducatif classique, trop d’enfants souffrent du manque de prise en compte individuelle. Pour pallier cette lacune en respectant le rythme de l’enfant et en le rendant acteur de son développement, plusieurs pédagogies alternatives se sont développées. Parmi elles, les méthodes Montessori et Freinet figurent en bonne place. Encourageant l’autonomie et l’activité des enfants, ces deux pédagogies respectent leur rythme d’apprentissage et favorisent ainsi leur confiance en eux et leur développement.

Qu’est-ce que la méthode Montessori ?

Largement répandue dans le monde, cette pédagogie innovante, développée par Maria Montessori, pédagogue italienne du début du XXème siècle, consiste à apporter à chaque enfant un enseignement individualisé, propre à son rythme et ses besoins spécifiques. Pour cultiver son envie d’apprendre, l’enfant se voit proposer de multiples activités et du matériel adapté, destinés à l’aider dans son développement. En évoluant dans un environnement adapté, et accompagné par un éducateur qui le stimule, il a plus de concentration et se construit de manière autonome. Il apprend ainsi par lui-même.

Les écoles indépendantes, qui ont la liberté pédagogique nécessaire pour le faire, sont extrêmement nombreuses à utiliser la pédagogie Montessori et à y former leurs éducateurs. En France, plus d’1 école indépendante sur 5 l’applique et le succès de la méthode de Maria Montessori ne faiblit pas.

Elle est aujourd’hui beaucoup pratiquée sur les niveaux maternelles et primaires. Mais convaincues du succès de cette méthode, de plus en plus d’écoles indépendantes se lancent dans l’aventure du secondaire (malgré les difficultés liées au matériel nécessaire et à la formation des éducateurs). 

Comment définir la pédagogie Freinet ?

La méthode Freinet, mise au point par l’enseignant Célestin Freinet au début du XXème siècle également, se base essentiellement sur l’expérimentation par l’enfant. Au sein d’une école qui applique cette pédagogie, chaque enfant élabore lui-même son plan d’apprentissage, le travail étant considéré comme naturel : leçons, organisation de la classe et de l’école. Ainsi, il développe plus d’autonomie et apprend à chercher et inventer par lui-même. Il se nourrit de ses expériences, qui sont le moteur de son apprentissage.

Plus impliqués dans leur apprentissage que dans le système classique, les enfants participent notamment à des classes ateliers, des classes promenades et des conférences ou exposés. Pour les aider à développer leur créativité artistique, ils tiennent aussi un journal scolaire, font du théâtre ou de la danse. Enfin, la coopération et le travail en groupe tiennent une place très importante chez Freinet.

Contrairement à Montessori, la méthode Freinet provient de l’école publique et est reconnue par l’Éducation nationale. Elle est aussi diffusée dans de nombreuses écoles indépendantes.

Le développement des Forest Schools : la pédagogie dans et par la nature

Moins répandue et beaucoup plus récente, une autre méthode se diffuse maintenant dans le système éducatif classique : Forest School, ou l’école de la nature. Grâce à des cours et des activités en extérieur, les enseignants aident les enfants à se reconnecter à la nature, et à expérimenter par eux-mêmes pour développer leur créativité.

Plus développée dans d’autres pays européens, l’intérêt est grandissant en France et les inscriptions sont plus nombreuses à chaque rentrée. En effet, les mentalités changent, notamment à la suite des épisodes de confinement.

 

Soutenez les écoles indépendantes !

 

 

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’une école alternative et indépendante ?

Centrée sur le développement personnel et l’épanouissement de l’enfant, l’école indépendante alternative se positionne en complément du système éducatif officiel. En plein déploiement, ces établissements apparaissent pour de nombreux parents et enseignants comme une alternative indispensable.

L’école officielle : une formation inadaptée à tous les enfants

Classes trop nombreuses, rythme individuel inadapté, manque d’accompagnement… Le fonctionnement des écoles officielles est loin d’être adapté à tous les enfants. Et pour cause, dans la majorité de ces écoles, les élèves reçoivent tous le même enseignement, sans prise en compte de leur niveau ni de leur rythme d’apprentissage. Ainsi, 53 % des Français considèrent que l’école fonctionne « assez mal » ou « très mal » et 65 % d’entre eux se disent pessimistes sur son avenir.

Pourtant, l’école, et notamment le cursus primaire, représente une période déterminante pour l’avenir de chaque enfant, ainsi que pour sa future vie professionnelle. Si bien, que les parents et les enseignants demandent une évolution du système scolaire pour pallier ses lacunes. Certains parents choisissent aussi de se tourner vers les écoles indépendantes pour combler le retard de l’enseignement officiel.

Quels sont les fondamentaux de l’école indépendante ?

Les écoles indépendantes et alternatives offrent à chaque élève les conditions idéales pour réussir sa scolarité et participent à son épanouissement personnel. En mettant en valeur ses talents et en développant ses savoir-faire et savoir-être, l’école libre conduit l’enfant vers le chemin qui sera le sien.

Grâce à des petits effectifs et à la variété des pédagogies, l’équipe enseignante s’adapte facilement au rythme de l’enfant. Prise en compte des troubles de l’apprentissage, des handicaps, des phobies scolaires ou du harcèlement : chaque enfant reçoit une attention particulière. L’école alternative se concentre également sur les fondamentaux – lire, écrire, compter – et réintroduit des matières officiellement supprimées du socle officiel comme le calcul mental ou l’enseignement chronologique de l’histoire.

Le gros avantage des écoles indépendantes réside dans la collaboration entre l’école et les parents, le tout au service de l’enfant. La liberté de choix des enseignants quant au programme est facteur de l’ouverture d’esprit de l’élève.

Chaque école hors contrat est déclarée et inspectée, mais peut suivre différentes méthodes pédagogiques. 

En France, on compte désormais 2 500 écoles indépendantes qui accueillent 100 000 élèves. Chaque année ce sont plus de 120 nouvelles écoles libres qui ouvrent dans le primaire et le secondaire, pour répondre à la demande des familles.

Comment la Fondation pour l’école soutient le déploiement de l’école alternative ?

Fondation reconnue d’utilité publique, la Fondation pour l’école œuvre depuis 15 ans au déploiement d’écoles alternatives et indépendantes. Parce que créer une telle école relève du parcours du combattant, la Fondation leur apporte un soutien financier et juridique.

Un grand nombre des écoles hors contrat sont des établissements associatifs et pratiquent donc des tarifs sociaux pour se rendre plus accessibles aux familles. Elles ne reçoivent aucune aide de l’État et restent très dépendantes des dons extérieurs, de la générosité des familles et des aides que les organismes comme la Fondation pour l’école leur procurent.

Aide juridique, financière et formation des enseignants, directeurs et éducateurs : notre mission est d’accompagner ces écoles afin de favoriser l’épanouissement de chacun de leurs élèves.

Soutenir le développement des écoles indépendantes

 

 

 

 

 

 

Le numéro 29 des Chroniques de la Fondation pour l’école est en ligne !

Au sommaire de ce numéro de printemps 2022 :

  • L’éditorial d’Hervé Rolland, Président : « La liberté de l’éducation, priorité du prochain quinquennat »
  • Le mot de Jean-Baptiste Dupuis, Directeur général : « L’école, un sport comme les autres ? »
  • Un dossier focus sur les Formations sur site et Formations créateurs : entretiens, journée type, remontées du terrain, zoom sur la « démarche Qualité »
  • Témoignages de nos actions
  • Date du prochain Salon Libsco, le salon de la liberté pédagogique, et bien entendu les rubriques : agenda des formations, « Nous avons lu », la Fondation dans la presse.

Vous avez la possibilité de feuilleter en ligne ce numéro ou de le télécharger ici

Les Chroniques de la Fondation sont une revue biannuelle à l’intention des bienfaiteurs, amis et partenaires de la Fondation. Elles permettent de suivre l’actualité de la Fondation, de ses fondations abritées, et de proposer des réflexions de fond sur le monde l’éducation.

Soutenir une fondation reconnue d’utilité publique grâce aux dons, legs et donations

Reconnue d’utilité publique depuis 2008, la Fondation pour l’école a pour mission de diversifier le système éducatif français en soutenant le développement d’écoles indépendantes. Pour cela, nous avons besoin de vos dons, legs et donations. Vous aussi, soutenez une cause qui donne du sens à l’avenir de nos enfants.

Pourquoi accompagner le développement des écoles indépendantes ?

En accompagnant près de 200 écoles indépendantes chaque année, la Fondation pour l’école œuvre au développement d’établissements scolaires alternatifs, financièrement accessibles.

En apportant un soutien financier, technique et juridique gracieux à ces établissements indépendants, la Fondation pour l’école contribue à ce que chaque enfant ait la possibilité de s’épanouir grâce à un accompagnement personnalisé qui met en valeur ses talents et développe ses savoir-être et compétences. Il s’agit d’un combat fondamental pour faire fructifier TOUS les talents en encourageant leur épanouissement personnel et en améliorant leur bien-être dans l’objectif de garantir un avenir meilleur aux générations futures.

Vous souhaitez contribuer au développement d’écoles alternatives au système classique ? En apportant votre soutien à la Fondation, vous participez à la formation de la communauté éducative (créateurs, directeurs, enseignants, éducateurs…) et apportez à ces écoles une aide financière cruciale.

Un don pour apporter son aide et son soutien

Tous les établissements soutenus par la Fondation pour l’école sont des écoles associatives, qui ne reçoivent aucune aide de l’État. Ces structures sont extrêmement fragiles financièrement. En effet, la majeure partie des ressources dont disposent les écoles indépendantes pour fonctionner sans trop peser sur le budget des familles provient des dons et aides extérieures, dont ceux fournis par la Fondation pour l’école.
Vous souhaitez participer à l’essor d’écoles indépendantes ? Sachez que chaque don compte et qu’il n’y a pas de petit don. Le soutien que vous apportez à la Fondation pour l’école permet d’aider sur le terrain les écoles, les enseignants et les porteurs de projets. Concrètement, grâce à vous nous avons l’opportunité de développer trois missions :

  • Apporter gratuitement des aides financières, juridiques et techniques essentielles aux écoles
  • Former toute la communauté éducative
  • Faire rayonner la liberté d’enseignement

Agir pour l’école indépendante grâce à des dons, legs et donations déductibles des impôts

En nous aidant à pérenniser nos actions, vous investissez dans l’avenir de nos enfants et du système éducatif français. Pour apporter un soutien financier à la Fondation pour l’école, différents modes d’action se présentent à vous ! Ils vous offriront la possibilité de soutenir une cause qui vous tient à cœur tout en donnant du sens à votre impôt. En effet, les dons, legs et donations à la Fondation pour l’école vous permettent de prétendre à des déductions fiscales. 

1 / Un don ponctuel ou régulier, pour agir dès maintenant

La Fondation pour l’école étant reconnue d’utilité publique, vous pouvez bénéficier en cas de don d’une réduction d’impôt de : 

  • 75 % du montant de votre don, dans la limite de 50 000 €, si vous êtes assujetti à l’Impôt sur la fortune immobilière (IFI)
  • 66 % du montant de votre don, dans la limite de 20 % de votre revenu net imposable, si vous êtes assujetti à l’Impôt sur le revenu (IR)
  • 60 % du montant du don, dans la limite de 10 000 € ou de 0,5 % de votre chiffre d’affaires, si vous êtes assujetti à l’Impôt sur les sociétés (IS)  

2/ Donner du sens à son patrimoine via un legs, une donation ou une assurance-vie

Toujours grâce à sa reconnaissance d’utilité publique, la Fondation pour l’école peut recevoir les legs, les donations et les produits d’assurance-vie. Il est donc possible de lui transmettre du patrimoine de son vivant via une donation ou à la suite d’une succession à travers un legs ou la transmission d’une assurance vie. À noter qu’une transmission au profit de la Fondation pour l’école est exonérée de droits de succession.

Bon à savoir : cette décision qui doit être prise via un testament peut être modifiée ou annulée à tout moment de votre vie.
Vous avez envie d’agir pour le développement de l’école indépendante ? La Fondation pour l’école vous accompagne dans votre projet grâce au soutien d’un avocat fiscaliste, et ce, en toute confidentialité et discrétion et sans aucun engagement.

 

Bâtissons ensemble votre projet de vie !

 

 

 

 

 

Le ministère de l’Education nationale vient de publier un guide pratique concernant les écoles privées hors contrat. Ce guide intègre les récentes dispositions issues de la loi n°2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance et de la loi n°2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République.

Ce guide devient donc la nouvelle référence qui résume le régime d’ouverture et de contrôle des établissements privés hors contrat. La circulaire n° 2018-096 du 21 août 2018 qui résumait la règlementation issue de la loi Gatel est, elle, abrogée.

Titiane Salleron, directrice juridique de la Fondation pour l’école, fait le point sur l’essentiel à retenir :

Sur la déclaration d’ouverture d’une école indépendante

Le législateur a depuis la loi Gatel de 2018 fixé le contenu du dossier de déclaration d’ouverture d’un établissement scolaire privé.

Il est bien rappelé qu’aucune pièce supplémentaire ne peut être ajoutée à la liste de celles qui figurent dans le code de l’éducation.

Certains rectorats, avant de déclarer le dossier complet, ont la fâcheuse habitude de demander en amont des compléments de pièces et d’informations au porteur de projet, allongeant ainsi abusivement les délais d’instruction du dossier.

Ce rappel est donc important : il ne s’agit pas au stade du dépôt de porter une appréciation sur les pièces du dossier « mais seulement de vérifier si l’ensemble des pièces qui doivent constituer un dossier de déclaration d’ouverture ont été fournies par le déclarant. » (page 14).

Lorsque toutes les informations et pièces attendues sont présentées, le dossier doit être déclaré complet. S’ensuit un délai de trois mois durant lequel le recteur, le maire, le préfet et le procureur de la République vont alors examiner au fond le dossier et pourront le cas échéant s’opposer à l’ouverture de l’établissement.

La déclaration d’ouverture doit faire systématiquement et immédiatement l’objet d’un accusé de réception spécifique.

Il est intéressant de relever qu’ un déclarant peut éventuellement apporter certaines modifications à son dossier d’ouverture en cours d’instruction sans pour autant devoir forcément déposer un nouveau dossier. C’est à l’appréciation du recteur.

Sur l’opposition à l’ouverture

Le guide apporte des précisions importantes sur le point de départ du délai de trois mois. Ces précisions sont dans l’ensemble favorables au déposant (page 17).

Par ailleurs, un cinquième motif d’opposition (issu de la loi précitée confortant le respect des principes de la République) à l’ouverture d’une école est acté : le préfet (et lui seul) « peut former opposition à une ouverture afin de prévenir toute forme d’ingérence étrangère ou de protéger les intérêts fondamentaux de la Nation ». Aucune explicitation n’est fournie sur ce nouveau motif.

Pour mémoire, les quatre autres motifs d’opposition demeurent : l’intérêt de l’ordre public ou de la protection de l’enfance et de la jeunesse ;  si la personne qui ouvre l’établissement ne remplit pas les conditions exigées par les textes ;  si la personne qui dirigera l’établissement ne remplit pas les conditions exigées par les textes ; s’il ressort du projet de l’établissement que celui-ci n’a pas le caractère d’un établissement scolaire ou, le cas échéant, technique.

« Aucun autre motif ne pourra justifier une opposition à l’ouverture d’un établissement d’enseignement scolaire privé. » (page 18).

La disponibilité suffisante du directeur pour exercer ses fonctions reste un point de vigilance dès le stade de l’instruction du dossier : 

 « Une opposition à l’ouverture de l’établissement peut être légalement fondée sur la circonstance que le directeur n’est pas suffisamment disponible pour exercer effectivement ses fonctions (v. CE., 16 avril 2021, n°438490 ; CE, ord. 1er juin 2021, n°452301). L’absence de disponibilité effective du directeur peut être établie notamment au regard des autres engagements professionnels pris par l’intéressé.  » (page 25).

Sur les conditions relatives aux personnels de l’école

Là encore, l’accent est mis sur la disponibilité et la présence effective du directeur dans l’école, une fois celle-ci ouverte.

L’indisponibilité caractérisée du directeur d’un établissement d’enseignement scolaire privé pourra notamment entraîner des sanctions et une mise en demeure de déclarer un nouveau directeur. À défaut, la fermeture de l’établissement est encourue (page 25).

Dans un autre registre, par rapport à la condition de nationalité pour enseigner ou diriger, on notera comme effet du Brexit que les ressortissants britanniques sont dorénavant soumis aux mêmes conditions que les autres ressortissants des pays hors EEE.

Par ailleurs, répondant à une requête de la Fondation pour l’école formulée auprès du Ministère, lorsqu’il souhaite recruter un enseignant ou toute autre personne exerçant dans l’établissement, le directeur d’établissement pourra solliciter le recteur d’académie afin de déterminer si cette personne fait l’objet d’incapacités ou de certaines condamnations qui n’apparaîtraient pas sur l’extrait de casier judiciaire de base fourni lors de la procédure de recrutement (page 26).

Quant à la condition d’expérience des cinq années requise pour diriger une école, il est précisé que cette expérience ne peut provenir d’une expérience professionnelle dans le milieu associatif, périscolaire ou dans un organisme d’enseignement à distance (page 32).

Sur l’exercice du contrôle des établissements

Le périmètre des contrôles est rappelé (page 42). Pour mémoire, le contrôle de l’Etat sur les établissements indépendants porte sur : les titres exigés des directeurs et des enseignants ; l’obligation scolaire ; l’instruction obligatoire qui implique l’acquisition progressive du socle commun de connaissances, de compétences et de culture ; le respect de l’ordre public ;  la prévention sanitaire et sociale ; la protection de l’enfance et de la jeunesse.

Chaque année, lors de la première quinzaine de novembre, la liste de tous les personnels, les informations relatives à leur identité (noms et prénoms), âge et nationalité, ainsi que les documents justificatifs qui en attestent sont communiqués à l’autorité académique.

S’agissant des personnels enseignants, il faut y ajouter les justificatifs permettant d’établir qu’ils remplissent les conditions pour enseigner (essentiellement copies de leurs diplômes).

Certaines limites sont utilement rappelées :  l’obligation de faire acquérir progressivement le socle commun concerne seulement les cinq domaines (définis à l’article D. 122-1 du code de l’éducation) et non pas chacun des éléments qui y sont déclinés (dans l’annexe mentionnée à l’article D. 122-2).

Par ailleurs, l’inspection d’un établissement indépendant ne pourra pas valablement se référer aux programmes officiels, ni au rythme d’acquisition des connaissances et des compétences qu’ils prévoient.

Cependant, le libre choix des méthodes et des supports d’acquisition des exigences du socle commun ne peut pas compromettre cette acquisition. Par exemple, la formation de la personne et du citoyen « exige nécessairement que chaque élève puisse progressivement exprimer ses sentiments, ses émotions et ses opinions. » (pages 49-50).

Pour ceux qui souhaiteraient que leur établissement passe sous contrat, les conditions à remplir sont énumérées (pages 50-51).

La nouvelle possibilité de contrôle des flux financiers d’un établissement en cours de fonctionnement est par ailleurs mentionnée. Dorénavant, le préfet de département ou le recteur peuvent en effet demander aux établissements de fournir les documents budgétaires, comptables, et financiers précisant l’origine, le montant et la nature de leurs ressources. Ce contrôle financier peut s’exercer à tout moment, sur demande de l’administration (page 52).

Enfin, à l’issue du contrôle d’un établissement, l’autorité académique ou le préfet peut adresser au directeur ou au représentant légal de l’établissement une mise en demeure de remédier à une ou plusieurs situations (listées page 53) qui auront été constatées.

L’école doit pouvoir identifier clairement les manquements qui lui sont reprochés et les mesures qui lui sont demandées. Le délai accordé pour ce faire doit être adapté à l’ampleur et à la difficulté des mesures demandées (page 54). Le préfet a dorénavant le pouvoir de fermer à lui tout seul une école indépendante.

« après l’expiration du délai fixé dans la mise en demeure notifiée à l’établissement, s’il n’a pas été remédié aux manquements concernés, le préfet dans le département peut prononcer, par un arrêté motivé, la fermeture, temporaire ou définitive, de l’établissement ou des classes concernées. »

Selon les cas, cet arrêté de fermeture intervient après avis ou sur proposition de l’autorité académique (page 57)

Cette fermeture peut également intervenir en cas de refus de se soumettre au contrôle ou d’obstacle à son bon déroulement. Attention car dans ce cas, aucune mise en demeure préalable n’est nécessaire.
Selon la gravité des manquements, la fermeture peut être temporaire ou définitive (page 58). Sauf en cas d’urgence, la fermeture doit être précédée de la mise en œuvre d’une procédure contradictoire préalable. Le représentant de l’établissement doit en effet pouvoir présenter ses observations au préfet qui envisage la fermeture de son établissement. Son arrêté de fermeture est par ailleurs susceptible de faire l’objet d’un recours devant le juge administratif, y compris dans le cadre d’une procédure d’urgence (page 58).

 

La Fondation pour l’école reste vigilante sur l’application des textes en vigueur par l’Administration et sur l’exercice de ses pouvoirs dont certains menacent la liberté scolaire.

 

Vous souhaitez une information complémentaire ou un conseil ?

Vous êtes créateurs, directeurs ou gestionnaires d’école indépendante, vous pouvez contacter notre directrice juridique Titiane Salleron par courriel : [email protected]

Le conseil juridique est un service entièrement gratuit grâce à la générosité de nos bienfaiteurs.

Chaque année, entre 80 000 et 100 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme.

Contexte familial difficile, système éducatif non adapté… Les raisons sont nombreuses et l’enjeu conséquent pour l’avenir de nos enfants. Chiffres, symptômes et solutions au décrochage scolaire : La Fondation pour l’école vous éclaire sur la situation.

 

Décrochage scolaire : origines et chiffres clés.

Le décrochage scolaire : un processus qui démarre dès le plus jeune âge

Le décrochage scolaire peut commencer très tôt. Dès l’école élémentaire, l’enfant connaît des difficultés et ne trouve pas sa place au sein du système éducatif. Retards à répétition, démotivation, baisse des résultats, isolement… Ces signes qui doivent alerter parents et équipes éducatives ne sont pourtant, parfois, pas suffisamment entendus ou interprétés trop tard.

L’enfant entre alors dans un processus comprenant difficultés scolaires, problèmes de comportement, absentéisme puis décrochage scolaire.

Les chiffres clés
Le saviez-vous ? Selon le ministère de l’Éducation nationale :

  • Entre 7 et 10 % des 18-24 ans sont sortis du système éducatif sans diplôme en 2020
  • 17 % des jeunes quittent l’école sans diplôme ou avec pour seul diplôme, le brevet des collèges
  • Seule la moitié des élèves des réseaux d’éducation prioritaires réussissent les épreuves écrites du brevet

Décrochage scolaire : symptômes.

Si pour certains le décrochage scolaire provient d’un contexte familial compliqué (lieu de vie, disputes familiales, manque de considération des parents pour les études suivies par l’enfant), pour d’autres c’est simplement le système éducatif qui ne leur correspond pas. Classes surchargées, programmes non adaptés au rythme et aux appétences de chacun… Autant de barrières qui peuvent conduire au décrochage scolaire.

Décrochage scolaire : les solutions.

Pour agir concrètement contre ce fléau, la Fondation pour l’école accompagne chaque année près de 200 écoles indépendantes, de l’école élémentaire au lycée, et favorise la diversité de l’offre scolaire en France. L’objectif : offrir à chaque enfant la possibilité de s’épanouir et de trouver le chemin qui sera le sien, en mettant en valeur ses talents et en développant ses compétences et son savoir-être.

Pédagogies alternatives et innovantes, classes plus petites, construction pédagogique réalisée en partenariat avec les parents… Les écoles indépendantes sont une véritable solution au décrochage scolaire.

Ces écoles indépendantes font le choix de leur parcours pédagogique. Il peut être :

  • Classique : utilisation de méthodes d’apprentissage traditionnel (lecture, écriture…)
  • Innovant : pédagogie Montessori, pédagogie par la nature, bilinguisme…
  • Adapté : pour favoriser l’accès de tous à l’éducation (troubles dys, TDAH, phobie scolaire…)

La Fondation pour l’école, reconnue d’utilité publique depuis 2008, agit au quotidien en aidant ces écoles dans leur développement. Formation des chefs d’établissement et de la communauté éducative, soutien financier… Sa mission est de lutter concrètement contre le décrochage scolaire en offrant à tous la possibilité de réussir et de s’épanouir.

Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez dès maintenant les écoles soutenues par la Fondation près de chez vous et participez, vous aussi, à réformer notre système éducatif et à bâtir l’école de demain. 

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Le Comité des dons de la Fondation pour l’école de mars 2022 a permis le financement de 15 nouvelles écoles associatives.

Comme toujours, la Fondation a veillé à ce que les établissements sélectionnés répondent à sa Charte des écoles, qu’il s’agisse d’établissements primaires ou secondaires. Les projets subventionnés sont extrêmement variés : travaux pour la gestion des eaux pluviales, mises aux normes diverses, agrandissement de bâtiments afin d’accueillir plus d’élèves et/ou d’ouvrir de nouvelles classes, création d’une cuisine…

Les établissements scolaires sont tous sous gestion associative :  la Voie Lactée, le collège Saint Joseph, l’école Notre Dame de l’Aurore, La Chouette, Notre Dame de Toulvern, le Groupe Scolaire Don Bosco, l’établissement du Sacré cœur, l’école l’Envol, l’école Montessori rêves en grand ou encore l’école Saint Benoît mettent en place des pédagogies classiques, adaptées ou innovantes, afin de répondre toujours mieux aux besoins éducatifs des enfants. 

 


D’autres exemples concrets ?

Comité de mars 2022

Comité de Juillet 2021

Comité exceptionnel de Juin 2021

Comité de mars 2021

Comité des dons de janvier 2021

Comité des dons d’octobre 2020

Comité des dons de juillet 2020