Le Ministère de l’éducation nationale a annoncé le jeudi 18 février à la Fondation pour l’école lors d’un entretien que les établissements «hors contrat» seraient soumis à un bac plus difficile et contraignant. Pour Hervé Rolland, Président de la Fondation, cette mesure inégalitaire discrimine et méprise les élèves d’établissements indépendants, en plus de constituer un risque sanitaire pour eux, en cette période de Covid. Publié dans le Figaro le 22 février 2021
En choisissant de soumettre les lycées des établissements indépendants, dits «hors contrat» à un bac spécifique, plus difficile et contraignant que celui qu’auront à passer les élèves du public ou du privé sous contrat, Jean-Michel Banquer ne rend pas justice au travail des enseignants et des élèves de ces lycées.
En outre, sa décision est contre-productive pour les établissements d’enseignement supérieurs qui savent la qualité académique de la très grande majorité des élèves qui sortent des lycées indépendants ; ils devront probablement patienter pour identifier ces élèves et leurs établissements d’origine (tant que cela est encore possible…) dans le cadre de Parcoursup.
Après un rendez-vous avec le Ministère le jeudi 18 février, les craintes de la Fondation pour l’école se confirment effectivement pour le Bac 2021 de ces élèves.
«Jean-Michel Banquer ne rend pas justice au travail des enseignants et des élèves des lycées indépendants» selon Hervé Rolland.
Bien qu’ils soient, comme les autres, touchés de plein fouet par la crise sanitaire, le bénéfice du contrôle continu leur est refusé contrairement à leurs homologues de l’enseignement public ou privé sous contrat. Ils devraient apprendre seulement dans les prochains jours de manière officielle que les épreuves de spécialité, qu’ils devaient passer à la mi-mars, sont finalement annulées. Annulées? Oui et non, car elles seront en fait reportées pour la mi-juin!
Pour mémoire, ces mêmes épreuves de spécialité ont été annulées pour les élèves du public et du sous-contrat. Eux en ont été informés il y a plusieurs semaines. Mais surtout, pour eux et seulement pour eux, ces épreuves ne sont pas reportées mais remplacées par les moyennes de leurs bulletins scolaires!
La liberté de l’enseignement doit-elle se payer au prix de la santé tant physique que morale d’une catégorie d’élèves qui semble oubliée voire méprisée en l’espèce ?